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 (ernest/noy) some people walk in the rain.

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· (ernest/noy) some people walk in the rain.  ·  Mar 27 Oct - 19:40

some people walk in the rain

the summer sun was not meant for boys like me.
boys like me belonged to the rain.



Pluie.
Redondance presque cruelle.

Faut que tout commence par une averse, par un sourire déclenché par une présence.
Pluie, appareil photo. Corps enterré sous un pull et un t-shirt qui n'lui appartient même pas, présence inconnue dans une forêt tout aussi inconnue.

Tu te perds, chaque fois. Met un pied où il ne faut pas, glisse sur les feuilles mouillées, tu suspecterais presque la forêt de te dire de dégager et pourtant tu restes là, subjugué par sa beauté, parce que tu peux ressentir quand l'eau glisse sur ton visage, quand le froid bouffe ta chair et tes os. Te sentir vivant, tout ce que tu veux c'est te sentir vivant, appareil qui attrape un oiseau, une biche, un animal dont tu connaîtrais même pas le nom même si tu le voulais.

L'vent, emporte la carcasse.
L'vent, qui t'guide vers un autre endroit.


Parfois ça arrive, que tu te perdes.
Gosse incapable de faire le tri dans ses propres pensées et qui laisse le chant d'la nature le guidé. C'est pas compliqué, pourtant, d'retourner vers le sentier, de rentrer, de te plaindre que t'as mal aux pieds dès la porte passée, mais faut croire que tu fonctionnes à l'envers gamin.

C'est pour ça qu'tu t'fais quitter.
C'est pour ça que Arthur n'hésitera pas.

Souille les godasses déjà crasseuses de boues, trébuche sur des racines, trouve le chemin du lac, comme une métaphore attendue d'un besoin de calme. L'eau. Calme. Comme les tsunamis dans tes yeux quand la colère s'emparait de toi, quand t'y pensais, quand ça brouillait ta vision et tes os.

Tu voudrais juste oublier.
Faire semblant que rien ne s'était passé.
Tu voudrais juste oublier.
T'enfuir, encore une fois, avec ton cœur trop souvent malmené.

Appareil, dégaine, accroupis sur l'sol, le ciel changeant déjà de manteau, couleurs qui dansent. Faudrait qu'un jour t'arrêtes de photographier des couchés d'soleil.
Y a des pas, que t'entends, dont tu fais fit, ça t'intéresses pas, pas plus que ça, la main qui se met comme un signe de ne pas avancer, parce que t'attends le cliché parfait, qu'un mouvement et que tu serais capable de trembler, d'faire tomber tout ton corps.

Corps qui te lâche, ensuite, l'cul sur le sol et les yeux experts qui glissent sur les clichés, sur les modifications que tu pourrais y faire. « Désolé, c'était important. » Tout est important, si important que tu redresses même pas la tête, que t'observes pas l'inconnu, que tu respires juste au même rythme que l'eau, que la terre sous tes pieds. @"ernest choi"  by felicis
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· Re: (ernest/noy) some people walk in the rain.  ·  Mer 28 Oct - 21:00
SOME PEOPLE WALK IN THE RAIN@noy bloom & @ernest choi


Ploc, ploc.
Douce mélodie de la pluie envahit les bois feuillus. Gouttelettes fines glissent sur les feuillages alourdis, roulent le long des branches, s’écrasent mollement sur la mousse duveteuse, nourrissent le sol fertile.

Ploc, ploc.
Ton coeur en émoi.
L’envie qui flamboie.
Doux baisers mouillés échangés, corps étrangers pressés pour mieux s’apprivoiser, la promesse d’une offrande plus pécheresse retardée par les caprices de l’automne.

Sourire coquin flotte sur les lèvres, elle s’éloigne la belle, tarde à mettre de la distance, peine à te laisser là tandis que tu l’observes, ne la retiens pas. Bientôt, elle sera à toi. Bientôt, elle s’offrira. Et tu l’aimeras avec toute la passion qui te caractérise, avec toute l’ardeur et la ferveur du moment, consacré à l’instant, au sublime éphémère, à l’éclat de la chair exaltée, au précaire et périssable, si chérissable.

Disparue derrière les buissons épais, envolée la délicate, celle qui, comme une fleur, effleure ton coeur. Ernest, tu aimes, un peu trop et un peu tout. Tu aimes pour ne pas détester, pour ne pas écoeurer, pour ne pas sombrer. Et ces instants fuyants, plaisirs instables, sont des bouffées d’air nécessaires sans lesquelles tu ne sais pas vivre. La passion des âmes est source de ton bonheur, égoïste bienheureux, soumis au désir de plaire. Enchaîné malgré toi, persécuté par les regards, blessé par les mots, ta sensibilité obscurcit par l’arrogance et l’assurance brandie telle une armure, pour ne pas sombrer dans les affres de ta douleur.
Gosse qui préfère jouer au séducteur.

Charmeur transi qui traîne sous la pluie, le coeur ballotté, émotions multiples qui se croisent et s’amplifient, s’emmêlent, endolories.
L’averse s’intensifie. Tu longes le lac dont la surface trouble te noie et t’absorbe. Les orbes qui luisent, intenses, sous les paupières plissées. Les cheveux plaqués sur le front, trempés, perles de rosée qui coulent sur ta peau lisse.

Tu le vois.
L’inconnu qu’a dégainé son appareil déjà, lui aussi subjugué par l’instant, passionné par l’instantané, le volage. Il te fait signe de ne pas le déranger, tu respectes sa requête silencieuse, t’adosses à un tronc. Les doigts caressent l’écorce, tu captures le moment, le ressens. C’est paisible et c’est suave, c’est doux et c’est tendre. Plaisant. Apaisant.

“Désolé, c’était important.”

Evidemment. Il y a de l’urgence dans le spontané, de la force dans le précaire, de la puissance dans le furtif. Agile, leste, tu t’assoies à ses côtés et tu te penches, l’épaule à présent collée à la sienne pour partager son présent captif, celui que la nature vient de lui offrir.

“Montre-moi.” Curieux, Ernest. Intrépide, aussi. Tu ne manques pas d’audace, ni de culot. Et lorsque son regard se relève vers ton visage d’éphèbe, c’est un sourire doucereux que tu lui sers, un de ceux qui adoucissent automatiquement les coeurs. “Si tu veux bien partager ton importance avec moi.”


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· Re: (ernest/noy) some people walk in the rain.  ·  Sam 31 Oct - 23:19

some people walk in the rain

the summer sun was not meant for boys like me.
boys like me belonged to the rain.



Humide.
Froid.
Glacé.

Eau vicieuse glissant sous les tissues futiles, s'enroule autour des muscles et des os, chimère glaciale qui refroidit des ardeurs et des mœurs. Eau matriarche, détend les boucles, assombris le ciel est les crinières indomptables, guide de force les âmes perdues vers un abri qui sera, pour certain, leur dernier tombeau. Eau maîtresse d'un orchestre intérieur, provoque, décuple, fatigue les sens. Partout, tout le temps, glisse sur les peaux pâles dans l'espoir de décolorer juste un peu, fatigue les traits et provoque des rires, rend les humains argile comme ils l’étaient autrefois, renvoie à l'état premier, malléable, modelable, caricature de perfection dans laquelle tu te perds.
Morsure de l'être, craque la lèvre inférieure sous l'impulsion gracile de l'inspiration, expiration de l'être, photographie presque tremblante lorsque la main se déplace pour faire silence, ordonne presque, loi du roi, silence, observation. Calme, calme qui enchaîne les membres, fait tomber le gamin, lui fait reprendre de l'air à l’intérieur des poumons maltraité, une mèche qui se colle sur le front, fait briller le jais et l'argent dans une mélodie inconstante.

Excuse, pour le geste de la main qui pourrait paraître insolent, provocant, arrogant, qui pourrait faire pleuvoir la foudre et plus la pluie. Sol sous le corps, odeur de pluie, de nature, chlorophylle qui remplit les poumons, odeur du lac, odeur de nostalgie.

Observe, yeux experts, le ciel aux mille teintes, la photographie aux mille défauts.

Arrogant, homme, créature comme sortie des bois, écoute la voix, entend le corps s'asseoir auprès du sien, oubli, pour un moment, le froid de l'air, le froid de l'eau, oubli pour un moment, perdu dans l'élan artistique d'un Icare des temps modernes, cramera bientôt ses ailes. Physique, contact, épaule contre épaule, la tête penchée comme trop curieuse, t'aurais eu un geste de recul, la gueule trempée par la presque tempête, pourtant tu dis trop rien, garde l'appareil bien en main déplace subtilement, montre, fait voir, œuvre brute, peinture sans visage. Relève, furtivement, observe l'autre, écoute d'une oreille distraite, intérêt trop vite détourné pour froncer les sourcils dans une tentative dissuasive, ça marche pas, ça marche jamais.

« La lumière était parfaite. » Glisse, montre d'un doigt, reflet orangé sur les flots d'un lac pouvant tourner torrent. Calme indescriptible. Pulpe des doigts rapprochant l'appareil de l'autre. Soleil brillant encore sur l'abîme de vos jours. « La contre-plongée donne une impression d'immensité, de nostalgie, de mélancolie. » Parle, peut-être dans le vide. « Si j'bougeais, j'allais foirer l'exposition. C'est pour ça que j't'ai demandé de pas t'approcher. » Excuse, presque, sourire facile sur la gueule du photographe. « J'dois juste modifier quelques trucs. » Et tu pourras vendre, exposé, rire d'la situation dérisoire dont tu t'es foutu. « Noy. » Présente, tend même pas la main, récite le prénom comme une vanne trop bien apprise.  @ernest choi  by felicis
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· Re: (ernest/noy) some people walk in the rain.  ·  Dim 1 Nov - 22:19
SOME PEOPLE WALK IN THE RAIN@noy bloom & @ernest choi


Cliché soumis à l’impétuosité de l’automne. Tes orbes observent le paysage figé, inscrit pour une durée indéterminée, dans le sombre appareil. Curiosité ressentie face à la fragilité de ce précieux gain.

« La lumière était parfaite. » Ton visage s’éclaire, s’illumine dès qu’il parle. La voix feutrée par la pluie qui poursuit son oeuvre, martèle les feuillus autour de vous, attirante. L’appareil s’incline, tu regardes, captivé, sans trop comprendre de quoi il parle. C’est la passion qui t’ébranle. La passion et la connaissance. « La contre-plongée donne une impression d'immensité, de nostalgie, de mélancolie. Si j'bougeais, j'allais foirer l'exposition. C'est pour ça que j't'ai demandé de pas t'approcher. » La bouche qui forme un ‘O’, tu mimes, expressif, la compréhension. La réalité, c’est que tu ne saisis pas l’importance que cela peut avoir. Tu aimes les photos pourtant, l’instantané, le pouvoir de voyager en restant au même endroit. Il t'arrive de naviguer des heures durant sur les maps internet pour découvrir de nouveaux endroits, tu t’enrichis de la vie des autres, de leurs vues. « J'dois juste modifier quelques trucs.» Modifier ? Information qui te fâche, t’interpelle. Pourquoi veut-il modifier ce qui est ? Ce qu’il a capturé ? Ce n’est pas assez beau ? Assez propre ? Contrariété qui s’incruste, vient casser la douceur de tes traits. « Noy. » Il se présente, tu t’adoucis, retrouve ton calme.

« Ernest. » Tu réponds, la voix chaude, prénom qui roule sur ta langue, séducteur.   « Que veux-tu modifier à ta photo ? Elle représente l’instant, tu veux faire quoi dessus ? En plus de l’immensité, la nostalgie et la mélancolie ? » Beaucoup de sentiments qui ont une place énorme selon toi. Haussement d’épaules, tu enroules tes bras autour de tes jambes, la tête que tes genoux accueillent tandis qu’une moue se dessine sur tes lèvres. « Pourquoi doit-on modifier ce qui est ? » Peut-être que c’est le terme qui te gêne, car tu ne peux t’empêcher de te comparer à cette image, intemporelle, captive au destin qui semble cruel.



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· Re: (ernest/noy) some people walk in the rain.  ·  Sam 7 Nov - 0:36

some people walk in the rain

the summer sun was not meant for boys like me.
boys like me belonged to the rain.


Regret.
Parle trop, prends trop de place, tout le temps.
Il voulait pas savoir tout ça, le gosse, sûrement.
Il avait sûrement rien compris et tu t'en doutais.


C'était juste gênant, bizarre, inquiétant, t'essayais d'animer une conversation qui n'avait qu'un sens, l'anxiété bouillonnante au creux du ventre. Froid qui commençait à remonter, entaille la peau, rougit les doigts, brise la carapace petit à petit, s'insinue dans les vêtements comme un serpent, fait vibrer, frissonner.

T'as envie de hurler.
T'as envie de crier.
T'as envie de déchirer.
T'as envie de fracasser.


C'est tentant, malaise qui s'installe sous la chair, doucement, parce que l'angoisse remonte dans la gorge bloque quasiment la respiration. Présente, observe, dégueule des informations sans intérêts aucune. « Pourquoi doit-on modifier ce qui est ? » Répète, rire, range la camera au fond du sac dans un mouvement, la mâchoire qui se tend, muscles travaillent.

« Parce que sans modification, on est destiné à crever. » Recule, décale le corps, espace personnel qui semble trop envahit, le besoin de respirer, les sourcils qui se froncent. « Capitalisme, pollution, racisme, homophobie. Tout est à changer. » Critique, perfide, poison qui glisse entre les dents. « Parce que si le ciel est si rose, c'est à cause d'la pollution. » Fronce les sourcils. Tout est à jeter, cramer, tout est à recommencer, tout devrait disparaître, renaître, l'humain qui détruit, provoque, gâche.

« Une photo est juste une photo jusqu'à ce que quelqu'un transpose ses sentiments à l'intérieur. Pourquoi t'as peur du changement, Ernest ? » Question, brise, décrypte, ressort les diplômes de sociologie du fond du tiroir, tourne presque vers la psychologie. « Pourquoi t'as peur de te changer toi ? » Observe, plisse les yeux, observe le ciel traversé par les couleurs. « La mélancolie, la nostalgie, c'est moi qui l'vois, mais toi, pourquoi tu veux pas que j'touche, que j'modifie ? » Rire, presque, décrypte, décalque, peur d'être honnête, c'est aussi avoir peur de changer.

« C'est qu'une photo, elle veut dire beaucoup de choses pour beaucoup de gens. C'est mon métier, aussi, de modifier ce qui doit être modifié et de mettre en lumière ce qui doit être vu. » Lynx, griffes, rire qui suffoque presque les poumons, venin, creuse la gorge. « Avec la modification vient le mouvement, l'honnêteté, le changement. Si tu te changes pas toi-même, si tu changes pas le monde autour de toi, à quoi bon exister ? Si tu peux pas observer, modifier, rendre le monde un peu plus beau. » Redresse, craque la colonne vertébrale et les mains, froid vrombit encore sous la peau. « Alors, pourquoi tu veux pas changer ? Qu'est-ce que tu veux pas modifier ? » T'essaies de mettre le doigt dessus, clairvoyance dérangeante d'un inconnu envers l'autre.  @ernest choi  by felicis
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· Re: (ernest/noy) some people walk in the rain.  ·  Lun 9 Nov - 22:40
SOME PEOPLE WALK IN THE RAIN@noy bloom & @ernest choi

Innocente curiosité qui soulève une réaction tempétueuse.
Rire narquois qui s’échappe, condescendance qui heurte ton insouciance.
Les cils battent des ailes, les bras se resserrent, protection inefficace contre le vent qui s’lève.

Les mots sont durs, ils frappent l’air et perturbent la douce atmosphère qui règne dans ta forêt chérie. Ils t’effraient ces mots, Ernest, t’attristent et t’angoissent. Ce ne sont que des problèmes liés à l’existence de l’homme, la nature subit. Toi aussi.

Pris à parti, tu déglutis, mal à l’aise devant cette réaction vive qui éclate, te malmène. Les sourcils se froncent alors qu’il te demande ton avis mais suggère ta réponse sans l’avoir entendue. Blessé, t’as la sensation d’être jugé, analysé et placé dans une catégorie en seulement quelques phrases. Tu restes assis, à dévisager l’inconnu avec une sombre curiosité désormais, te demander pourquoi le feu brûle ardemment en lui et pourquoi il semble si prompt à la colère. Quels tracas cherche-t-il à fuir auprès de Cabeswater ? La source rassure, elle attire et souvent révèle les êtres. Tu sais qu’elle apaise les tourments, qu’elle cajole les âmes, tu sais que ceux qui y trouvent refuge vivent plus sereinement. Tu l’espères, pour lui.

Et d’une voix douce, mielleuse, indifférente à l’orage qui tonne, tu réponds simplement :
« La beauté. Ce qui est. La nature opère elle-même ses propres changements, elle se suffit à elle-même. Elle n’a guère besoin des interventions humaines. Le jour où nous disparaitrons, elle reprendra ses droits sans se soucier de notre passage fugace. Elle est patiente, elle est créative, ce n’est pas à nous d’y changer ou de modifier quoi que ce soit. C’est elle que je ne veux pas modifier, elle, dans sa beauté, sa pureté, sa singularité. Tout ce dont tu parles résulte du fait des hommes, ce sont eux qui se sont imposés au lieu de s’adapter, ce sont eux qui ont voulu effectuer des changements sans prendre en compte ceux qui existaient déjà autour d’eux. Et il est bien utopiste de mon point de vue de croire qu’on peut changer quoi que ce soit à ce qui est et restera. Le vent soufflera après nous, l’herbe poussera, la pluie viendra étancher la soif du sol, et tout recommencera… éternellement. »

Douceur, fervente croyance qui guide chacun de tes pas.
L’instinct serein, la confiance en ce qui est plus grand, ce qui est plus fort que toi.
Cabeswater, la magie, la nature.

Ton regard doux se pose à nouveau sur l’individu. Tu papillonnes des cils, sourit avec tendresse.
« Ma question relève de la simple curiosité. Je me demande pourquoi tu cherches à modifier ce qui est. Pourquoi doit-on se conformer à une autre perception que celle qui est ? Ne trouves-tu pas la nature suffisamment belle ? Que souhaites-tu y ajouter ? Il n’y a rien à modifier et ta photographie isolée ne pourra jamais égaler la réalité car en effet, le changement, naturel, est constant mais je crois que nous sommes dotés d’yeux pour voir. »

A nouveau, les cils bougent.
Charmeur, amoureux alangui des êtres et de la  vie.
Puis, le trouble arrive et le regard devient triste. Les orbes se désolent et une petite moue se forme sur tes lèvres quand, découragé, tu baisses finalement la tête en disant.
« Mais les gens ne veulent pas voir. Ils ne regardent plus autour d’eux, ils ignorent et oublient ce qui est important. C’est triste, le déclin de l’humanité. »
Et ça te pèse, quand tu oeuvres, toi, quotidiennement pour sa survie.




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· Re: (ernest/noy) some people walk in the rain.  ·  Sam 14 Nov - 17:01

some people walk in the rain

the summer sun was not meant for boys like me.
boys like me belonged to the rain.


T'aimes pas ce regard.
Lourd de sens.
Lourd de jugement.


Celui que tu portes, que t'essaies de cacher au plus profond.
Celui qu'il te porte, juste ton travail juste pour garder une prétendue perfection dans la nature.
Si t'avais encore la force de rire tu rirais devant cette naïveté qui lui semble être chronique.
Si t'avais encore la force de rire tu te dirais probablement qu'il a juste pas vécu assez pour comprendre.


Le problème, c'est que t'as plus la force, plus la force d'être jugé, plus la force d'être regardé de haut, plus la force de te battre pour que ton point de vue ait une influence sur quelqu'un ne voulait pas l'entendre. Ce qu'il trouve beau a été fabriqué et provoqué, ce que tu trouves beau, c'est la chute de ceux ayant tout détruit. Y a quelque chose de beau dans la perdition et dans l'effort que mettent les hommes à essayer de réparer des erreurs tout en commettant de plus grosses, y a de la tristesse.
Il voit rien, l'autre, et t'as les dents qui grincent, parce que t'as envie d'insulter, de déchirer, de craquer le masque de calme que t'as toujours sur la gueule.
« Tu devrais réfléchir avant de dire à quelqu'un que son métier n'a aucune valeur, l'élitisme qui découle de tes mots fait peine à voir. » Rit, amer, sec, parce que y a des gens qui ne voient l'extérieur et le monde que par des photos, parce que c'est une évasion, alors autant donner quelque chose de beau. «  Mon travail importe peu pour toi ? Toi qui as la chance de voir le monde, l'opportunité, sans doute les moyens de voyager ? Sache que c'est pas pareil pour tout le monde et entendre que selon toi les gens ne mérite pas de voir autre chose que les quatre murs de leurs appartements avec une photographie, ça me dégoûte. »

Le mot est fort, trop fort, bien choisi, ça te dégoûte, le sourire mielleux te dégoûte, l'agonie que tu ressens te dégoûte, le cocon que semble avoir le mec autour de sa petite personne te dégoûte, toi, gamin aux bras striés de douleur et à l'âme explosée de malheur, ça te dégoûte. « Le déclin de l'humanité passe par des gens qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leurs nez et refusent d'accepter la réalité en face. » Lève le corps, les points qui craquent et le rire qui craque la voix. « Y a rien de beau, a penser être une créature supérieure aux humains. » Lance, regard, perçant. « Les gens ne veulent pas voir parce qu'ils ne peuvent pas voir. » Flotte dans l'air, l'corps qui bouge, part, met fin à la rencontre entre deux êtres venant de deux mondes différents, presque le soleil contre la lune et le feu contre l'eau, étrange duo et étrange mélancolie qui flotte dans l'air. Tout finira un jour, le calme de la fleur qui fleurit se fait emporter dans les flammes dévastatrices d'un feu de forêt.  @ernest choi  by felicis


FINI
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