(mitchie/rupert) horses ain't no fun | ft. mitchie

Les bras croisés, le dos contre le mur de brique rouge, Rupert parcourt la salle de son regard. Dans la grande salle, le bruit des poids qui s’entrechoquent résonne presque. Un bruit trop fort, malgré un sol adapté, fait grincer des dents au gérant. Il tourne la tête, ne tarde pas à simplement annoncer d’une voix autoritaire, et, pour une fois, assurée :

« Lâche pas, dépose »  à un jeune qui s’adonne à une pratique qu’il apprécie également particulièrement, le deadlift. Plus le temps passe, et plus il se sent chez lui ici. La décoration est assez rafraîchissante ; le côté rustique des murs de briques rouges contraste avec l’éclat des plantes par-ci et par là, le long pan de mur en miroir reflète la lumière provenant du toit aux grands carreaux de verre et des quelques grandes fenêtres, rendant la pièce assez lumineuse. à quelques pas de lui, un escalier qui monte un demi-étage menant au lobby.

Il s’apprête à se rendre dans une salle annexe, où il est possible de pratiquer la boxe avec tout le matériel et les sacs de frappe nécessaires. Maeve s’y entraîne probablement à cette heure-ci, et, il n’a pas eu l’occasion de la voir entrer. Il s’arrête net en entendant le bruit de la grande porte de l’Usine s’ouvrir, en même temps qu’un cri qui semble relever de la surprise plus qu’autre chose. Il se retourne quand il entend un bruit qui n’à rien à faire ici ; des bruits de sabot. Il se précipite à l’accueil, inquiet ; et tombe face à une drôle de scène. Un cheval, un putain de cheval, est en train de tourner en rond dans ce qui lui sert de lobby et d’accueil. La bête a l’air affolée, et, à vrai dire, Rupert ne tarde pas à l’être aussi. Il n’a pas vraiment l’habitude des animaux, encore moins des canassons.

Mais il ne peut que se résigner à agir quand, en faisant un énième tour sur lui-même, il renverse plusieurs tabourets posés devant le comptoir. Ne sachant que trop quoi faire, il s’approche de l’équidé par derrière ; il tape dans ses mains, annonce à la bestiole :

« Pscht ! Allez, zou, dehors » il fait un pas de plus, presque au même moment où le cheval inquiet esquisse le mouvement de sa ruade. Il n’en a jamais fait les frais jusque là, et ne réalise trop tard ce que fait la bête. Ses appuis solides lui permettent d’esquisser une esquive, mais si elle lui permet d’éviter le plus gros de l’impact, il se prend quand même un sacré impact dans les parties.

Il rougit instantanément, se cabre en reculant. Ses yeux presques exorbités luisent de larmes de douleur, il se mord la lèvre presque jusqu’au sent alors qu’il sautille pour encaisser le coup. Il n’entend pas la porte s’ouvrir à nouveau, alors que quelqu’un entre à son tour.