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 (neyson) touch me and you'll never be alone.

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Naseer Shah

Naseer Shah

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· (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Jeu 12 Nov - 14:37
[grey&nas]-- november 2008.
I caught your eye across the room
No one can feel the tension between me and you
There's no need to mention all the things I wanna do
You wanna do 'em too

@the band camino, hush hush.


Parfois, Nas remerciait le ciel de ne pas avoir de cluster. Il était seul dans sa tête, ce qui signifiait qu’il pouvait laisser cours à ses pensées les plus inavouables et prendre les pires décisions possibles sans interférence (et donc remettre à plus tard les conséquences). Est-ce qu’il savait que prendre la voiture en ce vendredi soir plutôt que demain matin pour revenir à Dupree le temps d’un week-end était une mauvaise idée ? Oui. Mais allait-il, en contrepartie, faire une surprise à ses parents et à ses amis en débarquant ce soir ? Non. Il ne revenait pas pour eux. Pas directement, en tout cas. Il avait un détour à faire avant. Un détour d’un mètre quatre-vingt onze aux yeux de glace. Grey. L’attente avait été trop longue. Richmond était trop loin, trop inaccessible, ses études trop prenantes (ugh, devenir médecin n’était pas du tout aussi sexy et fun que Grey’s Anatomy le laissait penser). Et Grey n’était pas du genre à envoyer de longues lettres romantiques ou à passer des heures au téléphone. Les seuls moments que Nas pouvait voler étaient ceux-là : spontanés, inattendus et de son fait. S’il ne prenait pas l’initiative, qui sait combien de temps il devrait encore attendre afin de pouvoir revoir Grey ? Il n’en pouvait plus de tourner en rond sur le campus, de faire semblant d’avoir envie d’être là lorsque son esprit était à cent cinquante kilomètres de là, idéalement blotti au beau milieu du lit de Grey. Alors, quand ce dernier avait répondu quelques heures plus tôt à son what are you doing tonight? par un vague hanging out at the armadillo, i guess, Nas n’avait pas réfléchi. Il voulait le voir. Il avait besoin de le voir. Il ne se posait pas la question de savoir si l’envie était réciproque. Si ce n’était pas le cas, il le provoquerait.
Les rues familières de Dupree se dessinèrent sous les phares de sa voiture et il se gara dans une ruelle d’East Hawk Street, non loin de l’Armadillo. Lorsqu’il sortit du véhicule, Nas leva la tête vers le ciel, par réflexe. Des nuages bleus dissimulaient une lune en croissant. Une goutte de pluie fine, isolée, lui caressa la joue. Si c’était l’oeuvre de Grey, il le saurait bien assez tôt.
Devant lui, l’Armadillo atteignait l’apogée de la soirée. Des groupes fumaient devant le bar, la musique semblait varier entre pop-country et rock et des rires résonnaient de l’intérieur. Nas resta un instant immobile puis secoua la tête. Il avait une heure et demie de voiture dans la nuit noire pour arriver jusque-là, il n’allait certainement pas se défiler et tenter une approche plus rationnelle demain matin. Il enfonça les mains dans les poches de son jean et pénétra dans le bar, l’atmosphère festive et alcoolisée l’enveloppant immédiatement. L’endroit était bondé - c’était vendredi soir, après tout - et l’espace d’un instant, il eut peur de ne pas repérer Grey, d’avoir fait tout ce chemin pour rien, qu’il ne soit pas là. Mais au bout d’une minute, tous ses doutes s’évanouirent. Grey était là, de l’autre côté de la pièce près de l’estrade du karaoké, dépassant la plupart des gens d’une bonne tête. Le coeur de Nas fit un bond. La vision le paralysa un instant et il se fit rentrer dedans par un fêtard qui n’en avait rien à faire de savoir que c’était la première fois qu’il revoyait le garçon de ses rêves pour la première fois depuis des semaines.
Le garçon de ses rêves… en grande discussion avec une fille.
Il ne l’avait pas remarqué tout de suite. C’était une petite brune très banale, positivement oubliable et qui souriait un peu trop à son goût. Nas prit une grande inspiration. Drink, first. Strategy, second. Il se fraya un chemin jusqu’au bar, commanda un double-rhum coca pour s’offrir un semblant de crédibilité et se retourna en direction du couple. Il n’avait pas prévu ça. Et il ne voulait pas débarquer comme un cheveu sur la soupe. Si seulement il pouvait convaincre cette fille de partir…
Hey. Il pouvait la convaincre.
Sans réfléchir plus d’une seconde, jetant au feu toutes les règles féeriques, il se fraya un chemin parmi les clients du bar, tendant son esprit vers celui de la jeune femme, ricochant contre ceux des autres clients, boire boire boire fête je voudrais rentrer chez moi je me sens seul je suis juste là pour la bouffe gratuite merde j’ai oublié de sortir ma lessive je voudrais chanter—
Bingo. C’était elle, il le sentait. Envie de chanter, pas de confiance en elle, besoin de briller. Nas s’infiltra doucement dans son esprit ; il détestait travailler sur des esprits ivres, ça rendait la navigation plus difficile, mais l’avantage, c’était que les émotions étaient décuplées. Il continua sa recherche tout en continuant à s’approche et finit par s’appuyer sur le mur, juste à côté de Grey et de sa compagne. Se savoir si proche de lui embrasait ses sens mais Nas se força à se concentrer. « Hey. Je pense que tu devrais monter sur scène. » dit-il d’une voix claire, sans même regarder Grey. Au contraire, il regarda la jeune femme dans les yeux et pendant une seconde, le noir d’encre de son regard se tinta d’une nuance dorée. Il sentit l’esprit de la jeune femme émettre une  vague résistance et Nas appuya sur l’aiguille encore un peu plus. « J’ai dit, je pense que tu devrais monter sur scène. » répéta-t-il de la même voix claire et paisible. La résistance s’évanouit : le besoin de validation de la jeune femme fut le plus fort et son visage poupin se fendit d’un large sourire. You’re so right! I’ll go now! Oh my god, thank you for saying that! Elle se tourna vers la scène, certainement toute envahie de la confiance artificielle que Nas avait créé en elle, et monta sur l’estrade, provoquant par la même occasion des hurlements de joie de la part des clients du bar. Quand à Nas, il se désintéressa aussitôt d’elle pour reporter son attention ce qui lui importait vraiment : Greyson Wood. « Oh, hey. » fit-il simplement, sans autre explication pour sa présence. Il leva légèrement son verre en guise de salut, trop content de lui pour dissimuler le sourire de canaille qui en disait long sur le peu de regrets qu’il éprouvait à propos du petit tour qu’il venait de jouer. Lorsqu’il était question de Greyson Wood, il se serait volontiers introduit dans tous les esprits qui se mettaient en travers de son chemin. Est-ce que cela aurait dû lui faire peur ? Sans doute mais Nas était à mille lieux de considérations philosophiques. Sous son pull, son coeur cognait comme celui d’un forcené. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait attrapé Greyson par le col et… Well, c’était toujours à ce moment-là que son imagination dépassait (de loin, très loin) la réalité. Mais ça tenait pas qu’à lui. Et Nas resta appuyé contre le mur, suspendu aux mouvements du garçon-tempête, noyant son sourire (et son désir) dans le fond de son rhum-coca, les yeux toujours accrochés à ceux de Grey.
Greyson Wood

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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Lun 23 Nov - 13:29
Les yeux d’un bleu glacé détaillaient la demoiselle avec attention. Sans doute s’imaginait-elle y voir une lueur d’intérêt, alors qu’il penchait la tête, un sourire étrange aux lèvres. Un sourire charmé? Plutôt moqueur, si on connaissait un minimum l’énergumène et, d’accord, peu de gens pouvaient prétendre savoir ce qui se passait dans la tête de Greyson Wood mais une chose était certaine: si la jeune femme espérait faire brasiller le désir chez la grande perche de vingt-deux ans, elle était bonne pour une belle déconvenue.
Seul l’amusement étirait les lèvres de Greyson. La voir user de tous les stratagèmes pour capter son regard, pour faire disparaître le décor, pour effacer les gens qui les cernaient avait de quoi distraire le jeune homme, à défaut de vraiment le captiver. Il s’étonnait toujours de l’ardeur que mettaient certaines filles à flirter, même quand il paraissait évident que l’intérêt n’était pas mutuel. Il ne faisait rien pour l’encourager et pourtant elle papillonnait des paupières, ondulait discrètement des hanches, lui touchait le bras, attrapait la médaille qui pendait au bout d’une chaîne, riait exagérément quand il se laissait aller à émettre une plaisanterie et, surtout, tirait un peu trop sur son t-shirt pour faire ressortir son décolleté - qui était sans doute fort joli, il n’en doutait pas, et qui serait sûrement au goût d’un autre, mais pas lui.
Pas Greyson Wood, qui n’avait jamais éprouvé la moindre attirance pour l’autre sexe. Pas Greyson Wood qui ne vibrait qu’au contact d’un autre garçon. Un garçon qui, à l’heure actuelle, se trouvait trop loin de Dupree. Greyson aimait feindre l’indifférence à ce sujet, mais ce n’était que ça: une pirouette, un faux-semblant, là où il n’y avait rien à simuler avec la jeune femme. Elle aurait mieux fait de se trouver une autre proie, il aurait sans doute pu se pencher vers elle, lui dire qu’il n’y avait pas moyen, qu’elle perdait son temps, mais la détourner de sa parade amoureuse aurait signifié le renvoyer à sa solitude au milieu des clients du bar et s’il y avait une chose que Grey n’aimait pas particulièrement, c’était d’être seul dans la foule. Il était du genre solitaire, mais il ne profitait de son isolement que lorsque le silence l’enveloppait. Le reste du temps, il préférait le corps chaud de Nas. Il préférait le parfum qui se dégageait de ses draps. Il préférait les lacérations de ses remarques affûtées. Il préférait le tourbillon qui grossissait en lui à chacun de leurs tête-à-tête.
Et il aurait donné n’importe quoi pour remplacer la demoiselle qui meublait la conversation sans sembler se lasser ni se fatiguer par Naseer Shah. Il avait répondu sur le ton de la désinvolture au message de son amant, juste pour ne pas laisser deviner à quel point Dupree était d’un ennui mortel quand il n’était pas là.
Alors en attendant, Grey faisait mine d’écouter le baratin de son interlocutrice, même si la musique et les rires voisins ne lui permettaient d’entendre qu’un mot sur deux. Il ne se pencha pas pour plonger dans le débit ininterrompu et, jusqu’à présent, hocher la tête de façon aléatoire et sourire de manière énigmatique avaient suffi à donner le change. Pourquoi se fatiguer à faire plus? La fille émit un gloussement et tritura à nouveau le pendentif et Grey baissa les yeux sur les doigts parfaitement manucurés. Pour se débarrasser de la main aventureuse, il porta sa bière à ses lèvres, la forçant ainsi à lâcher prise et remarqua alors l’apparition du nouveau venu.
Si la surprise glissa dans le regard de Grey, elle s’éclipsa vite pour laisser place à une chaleur presque palpable - un désir, une attente réprimés depuis plusieurs semaines et qui n’aspiraient qu’à sauter hors de leur cage pour se jeter sur l’étudiant en médecine.
La jeune femme aurait pu disparaître comme par magie que Grey ne s’en serait même pas aperçu (mais comme ni l’un ni l’autre n’avait ce talent-là, ça n’arriverait pas), tout absorbé qu’il était maintenant par la mine sérieuse qu’arborait Nas. Il entendit la suggestion et ne mit qu'une ou deux secondes à deviner ce qu’il se tramait en secret. Fasciné par le phénomène, Grey ne broncha pas, observa l’étincelle dangereuse qui allumait le regard sombre de Nas puis le changement d’attitude chez la petite brune. Elle qui n’avait pas voulu décoller depuis qu’elle avait jeté son dévolu sur lui, se désintéressa complètement de Grey et tourna les talons pour grimper sur l’estrade, où elle fut bien mieux servie par l’enthousiasme des spectateurs. Grey ne put s’empêcher de la suivre des yeux et il pivota lentement pour s’adosser au mur.
Oh, hey.
Greyson reporta son attention sur son voisin, décela l’air triomphal que cette mise en scène lui inspirait et secoua la tête, comme le ferait un adulte face à un sale garnement.
- Tu viens de casser mon coup. J’étais dessus depuis deux heures au moins, merci, lâcha-t-il, incapable de ne pas provoquer son amant. Tu ne serais pas jaloux, des fois?
En vérité, l’idée que Nas puisse chasser les intrus avait quelque chose de follement excitant et Grey laissa échapper un rire faussement désapprobateur en regardant à nouveau la scène, une légère grimace lui froissant les traits à l’écoute de la performance de la jeune femme.
Imperceptiblement, aussi, tandis qu’il affectait une nonchalance exagérée, son corps avait glissé vers celui du fauteur de trouble jusqu’à ce que son bras frôle celui de Nas. Ce simple contact exacerba ses sens et s’il le cachait à merveille à l’extérieur, à l’intérieur, c’était déjà un début d’incendie.
- Tu devrais pas être en train de réviser pour ton cours d’anatomie? ajouta-t-il avec un rictus, en portant son verre à ses lèvres.
La torture de s’en tenir à cet échange quand tout son corps réclamait celui de Nas était presque douce et enivrante et Grey songea qu’il s’y soumettait volontiers. Nas était là et c’était tout ce qui importait. Les semaines écoulées, le manque et l’ennui s’étaient envolés dès qu’il avait aperçu son amant et il profiterait de chaque seconde offerte, conscient de ce qui l’attendait quand le jeune homme devrait retourner sur son campus.
- Je me souvenais pas que tu rentrais ce week-end.
Parce qu’il ne le lui avait pas dit, sûrement. Parce qu’il s’en serait souvenu si c’était le cas. Il aurait attendu cette soirée avec impatience. Et il ne serait certainement pas venu se perdre dans ce bar pour noyer sa solitude.
- On bouge? demanda-t-il finalement, comme si de rien n’était, alors que son regard trahissait son envie soudaine de vider les lieux.
N’importe où était mieux qu’ici. N’importe où pourvu qu’ils ne soient que tous les deux.
Le savoir si près sans pouvoir le toucher était tout simplement intenable.
Naseer Shah

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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Ven 27 Nov - 19:08
La tête lui tournait, comme toujours après l’utilisation de sa disposition. Chaque esprit avait son odeur, sa texture, son goût ; celui de la jeune femme avait le collant du sucre mais goûtait une amertume légère sous la barbe-à-papa ouatée de ses pensées. D’habitude, il mettait quelques minutes à retrouver qui il était ; poser les yeux sur Grey lui fit retrouver le chemin de son corps plus vite que d’habitude. Le savoir si proche embrasait tous ses sens. Grey le faisait se sentir… là. À côté de lui, Nas reprenait racine à l’intérieur de son propre corps. Il n’éprouvait ça qu’avec lui et il osait seulement rêver que Grey puisse éprouver le même sentiment à ses côtés. En attendant, il se contentait de la vision électrisante de ces yeux bleus et de ce sourire narquois qui faisait fondre ses jambes et transformait le creux de son ventre en brasier. « Oh, my bad. Je dérange ? » s’enquit-il avec le même petit sourire satisfait. Sourire qui se gondola lorsque Grey prononça le mot interdit. « Si, très jaloux. » rétorqua-t-il, la voix basse et en baissant les yeux, le nez dans son verre de rhum-coca. Au début, il avait fait de son mieux pour jouer les indifférents dès qu’il était confronté au fait que Grey était stupidement populaire auprès de la gent féminine, mais plus les années avançaient et moins Nas prétendait avoir de la patience pour ce genre de choses. Et puis, le fait qu’il soit entré dans l’esprit de la jeune femme ne prouvait-il pas qu’il était clairement du jealous type ? Nas termina son verre dans un geste sec et se mordit l’intérieur de la joue. Il n’avait pas fait une heure et demie de route pour se disputer avec Grey. Serre les dents, Nas. Grey était là, non ? Avec lui.
Contre lui.
Le coeur de Nas fit un bond qui lui déchira la poitrine et il releva les yeux vers Grey, les joues brûlantes, soudain douloureusement conscient de leur proximité et de leurs bras qui se touchaient pour la première fois depuis des semaines. C’était idiot comme contact, infime, à peine un effleurement au travers de leurs couches de vêtements, mais la connexion était indéniable. Un crépitement électrique gémit au creux de son ventre. Il voulait Grey. Comme toujours. Comme depuis le début. « Je préfère la pratique à la théorie. Je me suis dit que tu pourrais m’aider. » répliqua-t-il, faussement nonchalant. Quel goût avaient les lèvres de Grey à cet instant ? Que portait-il sous sa veste, quelle odeur avait sa peau ? Le dos de sa main effleura celui de son amant et il tressaillit. Fuck, il ne pouvait plus attendre. « Ce n’était pas prévu que je rentre. » répondit-il, son sourire soudain lointain, son regard désormais une coulée d’encre noire posé sur les lèvres de Grey. Let’s go, like right now. « On bouge. » confirma-t-il en hochant la tête. Bouger, sortir, n’importe où ils pourraient être tranquilles et seuls, car là était la condition de leurs retrouvailles. Nas le savait parfaitement et pourtant, sa main chercha celle de Grey dans le chaos du bar. Personne ne verrait. Personne ne saurait. Il voulait juste le toucher, ne serait-ce même qu’une seconde. Il avait le droit, non ? Juste une seconde. Il baissa la tête pour poser les yeux sur la main libre de Grey et avança doucement sa propre main. Leurs doigts s’effleurèrent, sans qu’ils ne se regardent. Une seconde, à peine perceptible, presque involontaire, qui disparut aussi vite qu’elle était arrivée. Nas se détacha brusquement du mur contre lequel il était appuyé et encouragea Grey à le suivre d’un coup de tête. La foule du bar les engloutit pendant quelques minutes, et malgré lui, Nas songea que s’ils avaient été un vrai couple, il aurait pris la main de Grey dans la sienne pour ne pas le perdre.
Lorsqu’il sortit enfin de l’atmosphère surchauffée du bar, l’air froid d’une nuit de novembre sembla lui insuffler une audace nouvelle, à moins que l’ivresse ne commence à le gagner et que l’euphorie d’être de retour à Dupree agissent comme un philtre explosif d’imprudence et de confiance en lui. Avoir Grey à portée de main était une tentation trop monumentale pour que Nas, pauvre Nas, puppy in love Nas, puisse y résister. Il avait fait tout ce chemin pour son amant et le temps leur était déjà compté. Il n’attendrait pas une seconde de plus et attrapa Grey par le bras dès qu’ils se furent éloignés de l’Armadillo. « Viens par là. » souffla-t-il sur un ton qui n’admettrait aucune réplique. L’obscurité relative d’une contre-allée les entoura et Nas n’attendit pas une seconde de plus. Il poussa Grey contre le mur, un peu plus brutalement qu’il ne l’avait prévu (mais le savoir si proche, presque à sa merci, rendait ses mains tremblantes et ses gestes désordonnés), regarda vaguement autour de lui pour s’assurer qu’ils étaient complètement seuls, et se hissa sur la pointe des pieds pour que leurs visages se touchent, enfin.
Bouche contre bouche, enfin. Son pouce caressa la pommette saillante, de la droite vers la gauche. I missed you, écrivit-il sans vraiment le dire sur la tempe gauche de Grey tandis que sa main droite, elle, restait plaquée sur le torse de son amant pour le maintenir coincé (à l’abri ?) entre le mur et lui. I missed you, encore et encore, lorsque ses lèvre s’entrouvrirent et qu’il plongea tout entier dans la chaleur humide de Grey. I missed you, tandis qu’il jouait avec la lèvre inférieure de Grey, la malmenant entre ses dents, la caressant du bout de sa langue avec une audace nouvelle et encore inexplorée. I missed you, lorsque sa main droite glissa finalement sous le t-shirt de son amant et explora la mince bande de peau si douce entre la ceinture et le nombril. Son coeur allait éclater et il se pressa encore contre Grey. I love you, conclut-il en pressant son front contre celui de Grey, le coeur battant, les joues rouges et la bouche délicieusement douloureuse. « Fuck. » laissa-t-il échapper tout bas, les yeux fermés et le souffle court, les doigts agrippés au col de sa veste. Il voulait rester là, accroché à Grey, pressé contre son corps pour lui faire comprendre à quel point il avait envie de lui. Il voulait rester là et s’imprégner de Greyson Wood. Nas fit un pas en arrière sans pour autant rompre le contact de ses mains, toujours accrochées à la veste et releva les yeux vers Grey.
Il connaissait ce visage. Il avait commencé par en dessiner machinalement les contours entre deux feuilles d’exercices de maths, ce qui avait fait passer sa note de A+ à B en l’espace de quelques semaines. Il l’avait observé à la dérobée durant leurs escapades dans la forêt, pendant qu’il se demandait pourquoi un mec aussi cool que Greyson Wood recherchait tant sa compagnie (il se souvenait de la lumière qui jouait à travers les feuilles, qui jetait des tâches d’encre lumineuses sur la peau claire de Grey, son envie de les retracer du bout des doigts). Il avait eu le privilège de l’observer endormi, de jouer avec les mèches qui l’entouraient pour le réveiller. Il connaissait ce visage. Il connaissait Grey comme il ne connaissait personne d’autre : dans la douceur et dans la rage, dans le calme et dans la tempête. Il le connaissait dans son âme, dans son corps ; la peau de Grey avait été la sienne, son corps dans le sien. Les mains de Grey avaient pris l’argile de son adolescence pour façonner un homme et Nas n’était pas de ces statues qui cherchaient à échapper à leur créateur. Ce soir, il ne demandait qu’à de nouveau sentir la marque de Grey sur son corps. Il ne demandait qu’à être touché, de la manière que Grey voulait, aussi longtemps qu’il le désirait. Il se donnait complètement. C’était comme ça que ça avait toujours fonctionné.
Nas s’écarta encore un peu, lâchant enfin la veste de son amant mais ne cessant pas de le contempler. Il repoussa délicatement une mèche de cheveux rebelle derrière l’oreille de Grey, effleurant au passage sa tempe comme pour maintenir encore le contact, mais Nas savait qu’il fallait toujours finir par s’écarter, ce qu’il fit. Il y avait des limites à ne pas franchir avec Grey, alors il sourit brièvement et fourra ses mains dans ses poches. « Chez toi ? » murmura-t-il enfin, forçant la désinvolture quand tout son corps criait le contraire. Il ne voulait pas effrayer Grey. Nas ne voulait pas qu’il voit quel pouvoir il possédait sur lui, avec quelle dévotion il se serait mis à genoux, avec quelle audace impérieuse il aurait accédé au moindre de ses désirs, ici et maintenant. Il en avait déjà dit suffisamment en revenant à Dupree sur un coup de tête dans le seul espoir de le voir, lui.
Greyson Wood

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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Mer 2 Déc - 17:04
Le rictus de Greyson s'accentua. Même (surtout?) les sarcasmes de Naseer lui avaient manqué. Le jeune homme avait l'art de manier les mots, les tons, de frapper, de pincer ou de caresser et Greyson Wood adorait la brûlure qu'ils provoquaient. C'était comme se réchauffer à une flamme chaude et personne d'autre ne se serait permis ce ton narquois avec lui. C'était ça, cette familiarité, cette connexion, cette intimité, qu'il ne connaissait avec nul autre et qu'il n'avait pas planifiée. Le jour où il s'était approché de Naseer Shah, ça n'avait été qu'un jeu, une lubie, une attraction à laquelle il n'avait pas voulu résister. Ce qui s'était passé ensuite pour que la fée du crépuscule pénètre sa peau aussi rapidement, aussi aisément, le géant n'en avait aucune idée, mais la chose s'était faite et, maintenant que l'étudiant en médecine vivait loin, Greyson avait tout le loisir de constater à quel point leur lien était plus profond que ce qu'il avait anticipé. Cela faisait cinq ans qu'ils s'étaient rencontrés, cinq ans qu'ils avaient surtout passé dans son lit à lui, dans son appartement miteux, plutôt qu'à l'extérieur et leur interaction, à cet instant précis, était finalement une situation singulière, rare, inopinée, et qui pourtant ne le gêna pas spécialement.
Le jeune homme associa la suite à une autre des remarques acérées de Nas et la chassa d'un vague haussement d'épaules, faute de savoir comment y réagir. La jalousie, à son sens, n'avait pas lieu d'être entre eux: ils ne faisaient que s'amuser, non? Ou plutôt, mais ça, il ne le précisa pas, même s'il se demanda si Nas en avait conscience, il n'avait jamais regardé ailleurs, n'avait jamais convoité la proximité d'une autre personne. Greyson Wood était un solitaire, il n'enchaînait pas les aventures, il n'en voyait pas l'intérêt. Il n'associait pas ce manque de curiosité à sa relation avec Nas et pourtant, s'il y avait réfléchi un peu, il aurait pu en tirer les conclusions qui feraient que, plus de dix ans plus tard, ils en seraient toujours au même point, qui feraient qu'il aurait pu changer leurs chemins s'il avait pris la peine d'ouvrir les yeux ou, plutôt, de ne pas refermer la porte dès que l'évidence venait y frapper de son poing autoritaire. Mais à ce stade, il ne savait pas ce qui les attendait - la morsure du chagrin, la brûlure de la rancoeur, le contrecoup de l'absence, la violence du silence. Il savait juste que Nas était en ville et qu'ils devaient laisser les gestes prendre la suite et d'abord effacer le public dérangeant.
- Moi aussi. J'adore être ton cobaye, lâcha-t-il en se penchant légèrement, comme s'il voulait discrètement lui confier un secret, tout en ayant l'air de simplement se repositionner contre le mur.
Leurs mains se frôlèrent et un courant électrique - réel ou imaginé, qu'importe - remonta le bras de Grey. Il glissa un regard vers son voisin et constata qu'ils étaient sur la même longueur d'onde - sauf qu'il gardait tout à l'intérieur quand les yeux de Nas dévoilaient tout. Il fallait qu'ils filent rapidement ou leur secret ne serait plus qu'une vaste plaisanterie - même si, Grey s'en doutait, ils importaient peu à ceux qui les entouraient, chacun étant focalisé sur son propre petit monde. Mais ils n'étaient pas à l'abri d'un regard familier, une connaissance à Nas qui devinerait que les deux fées n'étaient pas côte à côte par hasard, qui décèlerait même peut-être l'onde de chaleur qui passait de l'un à l'autre et qui brillait comme un feu vif dans l'obscurité.
Nas bougea le premier et Grey se décolla du mur d'une poussée du coude. Il vida son verre, l'abandonna sur le premier coin de table libre et s'engagea à la suite de son amant, un tourbillon dans le ventre. Les yeux clairs se braquèrent sur la nuque de Nas et ne la lâchèrent pas jusqu'à ce que la porte du bar s'ouvre et les libère pour les fourguer au froid piquant de novembre. Ce changement de température n'altéra en rien celle de Grey et il suivit Nas. A ce moment-là encore, n'importe quel regard inaverti aurait pu penser qu'ils se suivaient par hasard, qu'ils ne se fréquentaient pas, que leurs chemins bifurqueraient dans des directions opposées au prochain croisement et ils ne seraient plus que deux inconnus dans la nuit. A la place, cependant, Nas finit par l'entraîner dans une ruelle perpendiculaire et les ténèbres les cernèrent d'un manteau glacial et protecteur.
Un rire qui ressemblait à un orage lointain, le genre qui disparaissait à l'horizon et n'était plus qu'un faible grondement, secoua la cage thoracique du plus massif tandis que Nas le poussait contre un mur. Son envie de protester pour la forme (et pour le taquiner) fut cependant contrecarrée par des lèvres avides qui prirent possession des siennes. Il n'en fallait pas davantage pour abattre les murs de la prudence et Greyson laissa ses sens s'enflammer. L'écho caverneux vint se répercuter contre la bouche de l'étudiant en médecine, presque animal et trahissant surtout la fin d'une attente qui avait duré bien trop longtemps au goût de la fée de l'aurore. Les mains du géant attrapèrent les hanches de Nas et les attirèrent plus près, plus fort, migrèrent vers les reins, puis plus bas, prêtes à glisser sous les cuisses du visiteur pour le soulever. Il fallut l'exclamation de son amant pour que la réalité se rappelle à lui: ils étaient à l'air libre, en pleine nuit glaciale, n'importe qui pouvait passer à proximité et entendre les sons qui ne laisseraient aucun doute quant à ce qui se passait dans la pénombre. Grey ne relâcha pas son étreinte mais reprit son souffle. Il devinait que l'air qu'il expulsait se mêlait à celui de Nas pour former un nuage vaporeux qui disparaitrait au bout de quelques secondes. Le géant attendit l'ordre ou l'invitation, le coeur au galop et le regard rivé au visage du garçon devenu homme, celui qui était devenu bien malgré lui son ancre à Dupree.
- Chez moi, approuva-t-il, comme s'il pouvait y avoir une alternative, un autre refuge.
Il enfonça les mains dans les poches de sa veste, rompit pour la deuxième fois ce soir le contact avec le mur qui l'avait soutenu et ce fut à son tour de mener la marche, même si Nas connaissait parfaitement le chemin.
Leurs ombres frôlèrent les murs tandis qu'ils couvraient les quelques rues qui les séparait du petit immeuble où Greyson avait élu domicile. Son appartement ne payait certes pas de mine mais il était fonctionnel et, surtout, son lit était assez grand pour les accueillir tous les deux et le comptoir de la cuisine leur permettait de s'asseoir l'un en face de l'autre. Ils parvinrent en quelques minutes devant la porte grinçante. Ses clés tintèrent dans la nuit déserte et il poussa de l'épaule le battant récalcitrant, ouvrant assez pour laisser Nas se faufiler à l'intérieur avant de refermer la porte. Sans un mot, Grey entama l'ascension jusqu'à son étage et pénétra dans son logement, laissant cette fois le soin à Nas de refermer dans leur sillage. Le géant se délesta de sa veste, qu'il jeta sur le dossier du canapé, puis il fit face à son invité surprise, encore essouflé par la montée des marches - ou de leur étreinte dans l'allée. Pendant quelques secondes, il fixa Nas sans savoir quoi dire, trop habitué qu'il était à avoir tout confiné à l'intérieur, sans jamais laisser échapper le moindre aveu. Pourtant, l'évidence était là: Nas lui avait manqué. Nas lui manquait chaque jour, chaque heure. C'était un coup de poing dans le torse à chaque fois que Grey avait le malheur d'y penser. Mais maintenant la fée du crépuscule était là et tout son corps crépitait d'impatience.
- Putain, on se les gèle, hein? finit-il par balancer, portant ses mains à ses lèvres pour souffler dans leur creux et les réchauffer.
Il les frotta l'une contre l'autre avec énergie en s'approchant de Nas puis ne chercha même plus à résister à ce qui le taraudait depuis qu'il avait posé les yeux sur le jeune homme.  D'un geste sûr et adroit, il fourra ses mains sous le pull de Nas et les remonta pour inciter son amant à lever les bras et se délester des couches en trop.
- J'ai tellement envie de toi, souffla-t-il en cueillant les lèvres de Nas.
Plus rien, plus personne ne pouvait les déranger. Ils pouvaient être eux-mêmes. Nas & Grey. Grey & Nas. Et c'était tout ce qui comptait.
Naseer Shah

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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Mar 8 Déc - 2:28
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Cela faisait cinq ans (déjà ?) mais Nas restait toujours sur le qui-vive. Grey pouvait toujours lui dire non. Grey pouvait toujours choisir de lui interdire l’entrée de son appartement, de le laisser repartir chez lui après qu’ils aient terminé, là, dans la contre-allée. Ça n’était jamais arrivé - il savait, au fond, que Grey ne lui ferait jamais ça - mais Nas ne pouvait pas s’en empêcher. C’était sa peur à lui, celle qui naissait de leurs cinq ans dans l’ombre. Et en même temps, quel choix possédaient-ils ? Grey portait la marque de l’Aurore mais n’avait jamais trouvé les siens ni voulu rejoindre leur Maison. Nas… Nas, lui, attendait que Vikram se marie. Il attendait, lâchement, que son frère remplisse le devoir pour lequel il était né. Get married, have babies, save the Twilight House, live happily ever after. Au jeu de la chance, Vikram n’en avait reçu aucune et sa condition de fils aîné le condamnait à une vie d’obéissance. Et Nas, en bon fils cadet, n’attendait que de pouvoir décevoir ses parents, partir de Dupree et vivre son propre happy ending. Conte de fées, non ? Chez moi, lui répondit Grey et Nas ne sut pas comment c’était humainement ou même féeriquement possible, mais il sentit tout son être s’illuminer. Il sourit dans la nuit et se mit à suivre Grey, son bonheur tout juste piqué de la déception de ne pas pouvoir - de ne pas avoir le droit - prendre la main de Greyson dans la sienne. Ces gestes-là ne faisaient pas partie d’eux, qu’importe à quel point Nas en avait envie. Aimer Greyson Wood, c’était faire des concessions au silence et aux gestes manqués. Mais aimer Greyson Wood, l’aimer vraiment, c’était aussi accepter qu’il donnait ce qu’il avait. Alors Nas accepta les quelques minutes de silence, leurs épaules qui s’effleuraient plutôt que leurs mains. (Peut-être que c’était ça, l’amour qu’il méritait. Quelque part, c’était la punition pour être un mauvais fils, un mauvais frère et une encore plus terrible fée.)
Ils parvinrent à l’appartement de Grey et tout cela se dilua dans les contours familiers du petit appartement, dans la vision de la silhouette de Grey au-dessus de sa porte. Nas sentit son coeur gémir - non, pas battre, gémir, vraiment - et il se glissa à la suite de son amant dans l’appartement. La chaleur de l’endroit l’enveloppa dès qu’il ferma la porte et Nas se retrouva face au garçon qu’il aimait. Seul, enfin. Il resta immobile, attendant l’offensive qui viendrait toujours le surprendre, il le savait. Putain, on se les gèle, hein ? « Damn, tu connaîtrais pas une fée qui fait la pluie et le beau temps, par hasard ? » rétorqua Nas. Il se mordit la joue, conscient que ce n’était qu’un jeu.
Il vit Grey arriver et ne fit rien pour contrer son geste.
Nas inspira brusquement, répondit au baiser avec la même intensité désespérée qu’il mettait dans chacune de ses interactions avec Grey, se laissa déshabiller sans broncher. Il était à Grey, il n’y avait rien d’autre à comprendre que ça, que lui, que ses mains sur sa peau, que l’envie d’avaler le monde que la fée de l’Aurore faisait naître en lui. Nas se pressa contre son amant et vibra contre ses mots. Fuck. Me too. « Bonne réponse. » répondit-il avec un sourire satisfait tandis qu’il glissait également sous le tee-shirt de Grey pour le lui ôter. Le geste était familier mais la vision lui avait manqué et lorsque le torse de Grey se révéla dans son entièreté, Nas s’écarta d’un pas pour mieux admirer, pour ne pas vaciller tout de suite. Il resta immobile, interdit pendant quelques secondes, releva les yeux. Les baissa à nouveau, subjugué, soumis à l’attraction qu’il éprouvait depuis le premier instant.
Le dos de sa main effleura la ligne délicate qui naissait au milieu du torse. Grey avait toujours eu la peau douce, mais ce soir, après des semaines de séparation passées à s’y imaginer ce qu’il ressentirait lorsqu’il la toucherait à nouveau, elle avait la texture de la crème et la couleur de ses nuits sans sommeil. Il rêvait de cette peau. Le souvenir de son contact habitait ses songes et disparaissait dès qu’il ouvrait les yeux, transi, tremblant, réduit à la plus pure expression du désir. Au fond de son lit d’étudiant, en silence, nuit après nuit, il avait réinventé la faim et la soif, et ce soir, alors que ses phalanges glissaient lentement sur le ventre de Grey, il était plus assoiffé, plus affamé que durant toutes ces heures vides.
Sa main heurta la boucle de la ceinture et Nas inspira brutalement, l’air de ses poumons soudainement incapable d’en sortir. La solution de facilité aurait été de s’agenouiller là, au milieu de l’appartement de Grey, de le pousser contre le mur et d’agir sous l’impulsion qui lui dictait de se jeter sur lui. Mais si Nas avait privilégié la solution de facilité une quelconque fois dans sa vie, il n’en aurait pas été là, vibrant de désir pour Greyson Wood, sa fine carapace de fils parfait et de fée irréprochable envolée aussi facilement que son pull lui avait été enlevé quelques minutes plutôt. Si Nas avait su un jour ce qu’était la solution de facilité, il l’avait oublié au moment même où il avait posé les yeux sur Grey et s’était dit, yeah, that one. Il ne voulait pas le facile, l’évident. Il y avait toujours eu quelque chose en lui (quelque chose qu’il ne s’avouait pas tout à fait) qui réclamait un obstacle à surmonter. Comment expliquer, sinon, qu’il aime Greyson Wood de tout son être ?
Nas considéra l’obstacle de la boucle de la ceinture un instant, puis releva des yeux d’un noir d’encre vers son amant. Au même moment, il retourna sa main et sa paume rencontra le tissu rugueux du jean dans une douce compression. Nas ne put empêcher un sourire, qu’il mordit pour ne pas paraître trop content de lui mais il avait Grey au creux littéral de sa main et la sensation d’être tout proche de lui était électrisante. « Je t’avais dit que je préférais la pratique à la théorie. » murmura-t-il en accentuant son étreinte. De sa main libre, il remonta le long du bras gauche de Grey et l’attrapa par l’arrière de la nuque pour se donner un point d’appui lorsqu’il se haussa sur la pointe des pieds pour l’embrasser à nouveau. Nas approfondit et tout son corps prit feu. Il n’était plus qu’une nappe d’essence et le baiser de Grey l’allumette qui acheva de l’embraser tout entier. Sans vraiment réfléchir, Nas avança à tâtons, les yeux mi-clos, poussant Grey avec lui. Il ne savait pas vraiment où il allait, seulement qu’il avait Grey dans le creux de sa paume, qu’il était bouche contre bouche avec le garçon qui hantait chacun de ses pas depuis qu’il avait dix-sept ans et qu’il ne voulait pas que ça s’arrête, jamais.
Soudain, ils heurtèrent quelque chose que Nas sut être l’accoudoir du canapé de Grey, pour l’avoir heurté de la même manière des dizaines de fois auparavant. Et comme des dizaines de fois avant celle-ci, il se détacha doucement de son amant pour le faire basculer d’une main experte et sûre. Après le lit de Greyson et la paroi de sa douche, le canapé était sa troisième surface préférée dans cet appartement qu’il aurait pu dessiner les yeux fermés - et pourtant, dont il oubliait l’agencement à chaque fois qu’il se laissait emporter par les bras de son occupant. Ses yeux embués glissèrent sur la longue silhouette, remontèrent sur ce visage aux lignes encore juvéniles et Nas se mordit la lèvre dans un sourire, affectant une fausse nonchalance qui ne trompait personne. « Lookin’ good. » lança-t-il en se passant une main dans les cheveux. Ses tempes étaient déjà brûlantes et il n’aspirait qu’à faire grimper la température. Fébrilement, Nas se débarrassa du reste de ses vêtements, ne gardant que son boxer - en partie pour laisser à Grey le privilège de le dénuder, en partie parce qu’il n’avait pas fini de jouer. Et parce qu’il était grand prince, il fit de même pour Grey, le laissant dans la même configuration. Nas grimpa sur le canapé à son tour, s’arrêtant au-dessus du ventre de son amant, là où il y a encore quelques minutes, il jouait sans merci avec les nerfs de Grey, nerfs qu’il n’avait pas terminé de tester, nerfs qu’il voulait éprouver comme il avait été éprouvé tous les jours depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Lentement, il s’approcha du ventre de Grey et effleura la peau au-dessus du nombril, d’un souffle d’abord, puis du bout de la langue, puis de sa bouche enfin. Jesus fucking Christ. Cette peau, ce parfum, ce goût. Il aurait voulu se fondre en Grey, habiter cette peau comme si c’était la sienne mais rester à la fois dans son propre esprit pour expérimenter la douceur de cette fusion. Sans s’en rendre compte, ses mains s’agrippèrent aux hanches de Grey, ses doigts s’enfonçant dans les interstices tendres entre les muscles et Nas continua de tracer un chemin vers le torse de Grey, baiser après baiser, trouvant sa place entre les cuisses de Grey, son corps pressé contre le sien. Sa main retrouva la direction de l’entrejambe de Grey et reprit son jeu de pression, cette fois à travers le tissu du boxer. Il ne voulait jamais partir d’ici. Il était lui, chez lui, à sa place, dans son élément ;  tout le reste n’était qu’un entracte. Avec Grey, dans ces moments-là, il n’y avait aucun artifice. Nas releva vaguement les yeux et vint déposer une kyrielle de baisers contre la mâchoire de son amant. « Ta chambre ? » proposa-t-il alors que sa main, comme animée d’une volonté propre, glissait enfin sous la dernière couche de tissu qui le séparait de la peau moite et chaude de Grey. Le contact envoya des étincelles dans son ventre, le long de ses cuisses, à l’arrière de sa nuque, chaque crépitement formant une constellation secrète où il voulait que Grey le touche, avec ses doigts, avec sa bouche. « Ou ici… » C’était un gémissement qu’il ne chercha même pas à dissimuler par autre chose. Grey lui avait trop manqué pour qu’il prétende autre chose que la vérité, qui était d’une simplicité électrisante et existait dans chaque ondulation de ses hanches, dans chaque mouvement fébrile de son poignet, dans chaque marque que ses dents pouvaient laisser dans la peau tendre du cou. « Greyson. » murmura-t-il, sa bouche glissant de l’angle du cou au lobe de l’oreille, sa main libre se resserrant brusquement autour d’une poignée de mèches brunes tandis que son monde achevait de se résumer à leurs corps entremêlés.
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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Lun 21 Déc - 16:17
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Grey avait l'impression de connaître le corps de Nas par coeur et pourtant, chaque fois qu'il posait les paumes sur sa peau, chaque fois qu'il le pressait contre lui, c'était comme la première fois, avec cette onde électrique qui lui traversait les membres et fusionnait avec son coeur en déroute. Nas lui donnait la sensation d'être un perpétuel gamin en quête de sensations, assoiffé de vibrations, pantin consentant d'une alchimie qui s'était formée dès les premiers mots échangés, alors qu'en vérité, rien qu'à les regarder, il y avait de quoi se demander ce qui avait pu se passer.
Etait-ce un truc de fée? s'était-il demandé par moments, quand il avait découvert sa vraie nature, quand Dupree avait réveillé celui qu'il surnommait son Thor intérieur? Y avait-il autre chose qui naviguait dans leur sang, plus concentré, plus vif que ce qu'un être humain lambda pouvait éprouver? Grey n'y avait pas vu d'autre explication et puis il n'y avait plus prêté attention. Peu importe l'origine de cette symbiose, de ce qui avait gravé Nas dans sa peau, le fait était-là: Greyson Wood s'était laissé pénétrer par cette sensation (ce sentiment?) et n'avait pas cherché à s'en dépêtrer. Il avait bien conscience de l'étrangeté, lui qui ne s'était jamais attaché à quiconque, lui qui aurait bien vu sa vie semée d'amants en tous genres et tout aussi vite délaissés, des compagnons qui ne s'accrocheraient pas, qui ne l'entraveraient pas, et voilà qu'il attendait comme un toutou le jeune étudiant en médecine? Grey préférait ne pas y penser: c'était plus simple, ça permettait de ne pas s'enfoncer dans des questionnements dont il n'avait aucune envie de connaitre les réponses.
L'essentiel n'était-il pas que ça marche, qu'ils aient trouvé un mode de fonctionnement, et qu'un regard suffise pour qu'ils se comprennent?
Un son rauque, entre grondement, gémissement et ricanement, lui échappa lorsque Nas plaisanta au sujet de cette disposition récalcitrante dont il avait hérité et qu'il ne maîtrisait toujours pas, malgré les cinq années passées à Dupree, cerné de fées. Pour le jeune Shah, cette particularité innée était naturelle, il vivait avec celle-ci depuis l'enfance. Grey peinait encore à l'accepter, même s'il avait été forcé de constater que certaines choses se passaient lorsqu'il était pris dans l'engrenage de pensées qui le dépassaient. C'était peut-être pour ça aussi qu'il muselait ce que son corps réclamait quand Nas était à proximité: pour ne pas tomber dans le délire de la passion, parce que c'était ridicule, évidemment, parce que ce n'était pas pour lui et donc, par extension, ce n'était pas pour eux.
Mais dans des moments comme ceux-ci, quand plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis leur dernier tête-à-tête, il n'était pas aussi aisé de contrôler ses pulsions et, ce soir, Greyson ne s'en sentait ni la force, ni même l'envie. Alors il lâcha prise.
Ses lèvres n'abandonnèrent celles de Nas que le temps que les vêtements puissent être passés par-dessus la tête de son amant. Le froid relatif de l'appartement déserté depuis plusieurs heures ne tarderait pas à s'estomper, non pas qu'il redoute celui-ci, Grey ayant découvert en parallèle à l'apparition de sa disposition qu'il n'était pas aussi sensible à ces éléments qu'il contrôlait mal: le froid ne l'engourdissait pas autant, la chaleur ne l'assommait pas davantage mais celle qui émanait de Nas, par contre, affolait ses sens et le prenait complètement d'assaut. L'écart que ce dernier opéra pour le contempler fut une douce torture à laquelle Grey ne se soumit que parce que c'était Nas et que quand Nas le regardait comme ça, c'était un feu ardent qui grondait dans son ventre. Seul son souffle trahit l'effort que lui demandait cette immobilité, alors que l'une de ses mains frôlait le bras du jeune homme sans le saisir, et l'autre effleurait sa joue et cherchait à glisser dans sa nuque pour le rapprocher, le ramener à lui et effacer cette distance imposée depuis que Nas avait quitté Dupree pour étudier.
La fée de l'Aurore n'avait aucune idée de ce que fichait un garçon comme Nas avec lui. Un garçon plein d'avenir, vif d'esprit et ambitieux - tout son contraire de fée solitaire qui évoluait en marge de la société. Dans des instants comme ceux-ci, où les frontières semblaient se dissiper, ce fossé lui était pourtant rappelé plus vivement qu'à n'importe quel autre moment et Grey avait fait de ce déni un talent fondamental. Qu'importe les différences s'ils s'accordaient sur tout le reste, non? Cela durerait le temps que ça durerait: jusqu'à ce que Nas trouve mieux ailleurs ou se lasse, ou jusqu'à ce que l'orphelin prenne la tangente, comme il avait toujours prévu de le faire, un jour ou l'autre.
Un battement de cils et un grondement firent ciller le géant quand Nas le provoqua d'une pression adroite. Nas savait où et comment le prendre pour former des tourbillons invisibles. Les yeux clairs s'embrumèrent d'une fièvre naturelle, animale et un sourire fit frémir les lèvres de Grey. Entre les mains de Naseer Shah, Greyson Wood voulait bien devenir un pantin, prisonnier de la sensation de volupté qui lui laisserait les muscles éreintés et le souffle court. Aucun dommage ne devait lui être épargné, il s'accommoderait de l'humeur joueuse de Nas et quand ce dernier se hissa vers ses lèvres, Grey l'accueillit avec chaleur, sa langue guettant celle de l'autre. Sa main se nicha en miroir derrière la nuque du jeune homme et, de l'autre, il lui empoigna la fesse pour le presser davantage contre lui. Dans une danse aveugle, ils traversèrent l'espace restreint de l'appartement que seul un obstacle arrêta. Grey se laissa légèrement tomber en arrière et se vautra dans le canapé, à la merci de son invité, qu'il ne quitta pas des yeux, même s'il n'aspirait qu'à se redresser pour lui attraper le poignet et l'attirer brutalement vers lui. Nas jouait avec ses nerfs et il aimait ça - et il aimait surtout voir à quel point son amant prenait son pied à jouer les maitres du jeu. Qu'à cela ne tienne, Grey s'y pliait volontiers.
- Tu comptes rester planté là longtemps? répliqua Grey, railleur, en se redressant sur les coudes.
Les yeux d'un bleu glacé suivirent les mouvements de Nas et sa fébrilité ne fit que s'accentuer, fortement liée à la quantité de peau offerte à son regard. Il fixa sans vergogne la zone encore dissimulée et reporta son attention vers le provocateur. Il ne se rebella pas davantage lorsque Nas entreprit de le déshabiller et lui facilita même la tâche en soulevant les hanches.
- C'est que tu prends de l'assurance, à ce que je vois, le taquina-t-il, toujours avec le même sourire qui prouvait bien que ce n'était pas pour lui déplaire.
Nas n'avait jamais été du genre soumis mais il dégageait à cet instant une telle aura d'autorité que Grey ne pouvait que constater qu'ils n'étaient plus des gamins qui batifolaient dans la nature mais deux hommes qui savaient ce qu'ils voulaient et n'avaient pas peur de le réclamer.
Grey se laissa lentement retomber dans le coussin du canapé tandis que Nas le surplombait. Il déglutit et ne put s'empêcher de retenir son souffle, dans l'anticipation de ce qui allait suivre. Un nouveau grondement, comme un tonnerre lointain, irradia dans tout son corps (ou était-ce dans la nuit que se profilait cet orage?) et ses mains glissèrent sur la peau de Nas, caressant ses épaules, sa nuque, ses cheveux, ses joues; ses doigts accentuant leur pression peu à peu, au rythme du jeu des lèvres de Nas sur son ventre. Sa position s'adapta naturellement à celle prise par Nas et Grey l'accueillit entre ses cuisses, roulant légèrement pour mieux le sentir contre lui.
- Ma chambre? Oh non, je ne peux pas bouger, là..., marmonna Greyson entre deux soupirs essoufflés.
Ses lèvres se firent plus impérieuses quand le tissu ne fit plus barrière entre les doigts aventureux de Nas et son membre complètement à leur merci. Tous ses muscles roulèrent de plaisir et ses bras se refermèrent sur le futur médecin au moment où ce dernier souffla son nom. Greyson voulait goûter ses lèvres, comme si elles pouvaient avoir une autre saveur après l'avoir appelé ainsi. Il ramena la bouche de Nas à la sienne et dévora ses lèvres sans retenue, comme si elles recelaient l'élixir de la vie éternelle. Mais n'était-ce pas cela, en quelques sortes? Pas l'éternité mais la vie et toute sa fragilité qui découlait d'un souffle chaud, d'un coeur qui battait erratiquement, de doigts innocents qui révélaient leur pouvoir, dans l'intimité des corps. Greyson aurait voulu que leurs peaux fondent, s'imprègnent l'une de l'autre, qu'ils fusionnent et ne se séparent plus jamais. Il maudit intérieurement leurs sous-vêtements et chercha maladroitement à enlever celui de Nas en glissant les mains dessous. .
- Fuck, pourquoi c'est encore là, ça? ronchonna Greyson en se débattant si furieusement qu'il les fit basculer en bas du canapé. Merde, ça va?
Le jeune homme repoussa la table basse, un tintement accompagna le geste lorsque les quelques cannettes de bière qui s'y trouvaient, déstabilisées, roulèrent et atterrirent au pied de l'autre fauteuil. L'inélégance de cette chute arracha un rire à Greyson qui se redressa sur un coude pour regarder Nas:
- La chambre, conclut-il avec un rictus, non sans avoir vérifié d'une main prudente que Nas ne s'était pas cogné la tête au passage. Même chose, sans les calebars, précisa-t-il en alliant le geste à la parole.
Nu comme au premier jour, il se releva et tira Nas par la main pour mieux l'enlacer une fois sur leurs jambes. La chaleur du corps de son amant passa délicieusement dans le sien et Grey embrassa Nas en riant contre ses lèvres.
S'il s'était demandé ce qu'était le bonheur, sans doute aurait-ce été la première image à lui traverser l'esprit. Mais il n'avait pas besoin de se demander quoi que ce soit, à ce moment-là. Parce qu'il était dans la volupté de l'instant, et ce fut donc consacré entièrement à celui-ci qu'il entraîna Nas vers le lit qui avait accueilli tant de leurs danses infernales.
Naseer Shah

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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Sam 26 Déc - 18:33
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Nas ne voulait pas compter les heures qu’il aurait pu passer allongé sur Greyson, son visage réfugié au creux du cou de la fée de l’Aurore, sa main en exploration entre les cuisses musclées, son corps arqué et tendu, au bord de la rupture, l’esprit en fugue, le coeur en feu. Elles se seraient ajoutées aux heures qu’il passait justement à les attendre et le résultat de l’addition n’aurait fait que confirmer ce qu’il savait déjà : son temps, sa peau, ses prières appartenaient à Greyson Wood. Nas vivait pour la promesse de leurs rencontres, pour la possibilité de sa bouche contre la sienne, pour la sensation d’ivresse qui lui faisait tourner la tête lorsque les mains de Grey glissaient contre sa peau, comme maintenant. Et lorsque Nas perçut la tension des muscles sous son ventre, il gronda d’un plaisir souple et tiède qui le recouvrit comme une vague ; plus que tout, il vivait pour cette connexion que même un cluster n’aurait jamais pu lui offrir. Il bougeait et Grey anticipait déjà chacun de ses mouvements. Grey lui tendait une perche et il l’attrapait au vol. Grey disait blanc et il répondait noir. Ils étaient à l’opposé l’un de l’autre mais pour une raison qui échappait à Nas, ils vibraient sur cette même fréquence qui chargeait chacun de leurs échanges de cette électricité qui parcourait, à cet instant, chaque centimètre de sa peau. Il n’avait pas besoin d’un adoubement féerique pour savoir que ce qu’il possédait avec Grey était aussi réel et vrai que ce que ses pairs pouvaient partager entre eux. Et ce qu’ils manquaient en connexion psychique, ils le compensaient par autre chose.
Comme maintenant, lorsque la bouche de Grey vint brusquement trouver la sienne et que Nas lâcha complètement prise, pris par surprise par la fougue de la fée de l’Aurore. Il gémit contre les lèvres de Grey, foudroyé par le désir de le sentir au plus proche de lui, implorant d’un mouvement de hanches sans merci qu’il lui enlève ce fichu caleçon pour qu’ils passent aux choses sérieuses, goddamnit. La caresse voluptueuse effaça momentanément tous ses repères et c’est sans doute pour cette raison que Nas suivit Grey dans sa chute sans opposer de résistance. Tout à coup, il retrouva la surface familière (ah oui, la fameuse quatrième surface préférée dans l’appartement de Grey : le sol) et le visage de Grey au-dessus du sien. « Y a d’autres moyens de me culbuter, tu sais. Littéralement. » rétorqua Nas en levant les yeux au ciel mais un sourire aux lèvres. Il se redressa sur les coudes, prêt à accompagner Grey dans sa nudité (et dans la chambre, mais Nas n’établissait pas ses priorités avec sa tête à cet instant) lorsque Grey le prit par surprise. Le geste fut si furtif qu’il eut à peine le temps de l’enregistrer et lorsque Nas releva la main pour capturer celle de son amant et la presser contre sa tempe, la fée de l’Aurore s’était déjà relevée. Mais la caresse-fantôme demeura, souffle léger contre sa peau, empreinte délicate. Le coeur de Nas rata un battement. Ah, damnit. « O-ok. » balbutia-t-il en offrant sa main à Grey qui s’était libéré de son dernier carcan de tissu. Nas se releva et leurs corps se heurtèrent délicieusement, mais ce qui fit sursauter son coeur à nouveau fut l’écho du rire de Grey contre sa cage thoracique. I make him happy. La pensée serpenta furtivement, irradiant son corps d’une nouvelle vague tiède, et il embrassa Grey plus fort.
Ils dansèrent maladroitement du salon jusqu’à la chambre et les épaules de Nas se prirent plus d’une fois l’encadrement d’une porte ou un coin de meuble avant qu’ils n’arrivent au lit. S’il y avait là une métaphore de leur relation, il ne voulut pas y penser : tout ce qui comptait l’encerclait de ses bras, frottait contre sa peau et sentait la fumée et le bar. Les cheveux de Grey avaient encore poussé depuis sa dernière incursion à Dupree et Nas y passait ses doigts sans se lasser, tout comme sa bouche ne se lassait pas de trouver celle de la fée de l’Aurore.
Leur danse folle stoppa net lorsqu’ils heurtèrent le lit, cette fois-ci, et Nas s’agrippa aux épaules solides du géant pour ne pas basculer sur le matelas, malgré l’envie qui lui martelait le ventre. Il n’y avait jamais eu de dynamique claire entre eux, jamais de rôles assignés sur qui prenait les devants ; ce soir, c’était lui, non ? Après tout, n’avait-il pas pris sa voiture sur un coup de tête sur la simple possibilité de croiser Grey à l’Armadillo ? Nas jeta un coup d’oeil au lit, puis à Grey, puis se rappela qu’il portait toujours son caleçon et trouva le prétexte qui lui manquait. Un sourire narquois lui fendit la bouche et il échangea leurs positions avec autorité, Grey se retrouvant contre le bord du lit. « Assieds-toi. » ordonna Nas, sa main sur l’épaule de Grey pour accompagner son geste. Il avisa la lampe sur la table de chevet et se pencha pour l’allumer ; il ne voulait pas être dans le noir. Il ne voulait pas deviner les contours de Grey dans l’obscurité, devoir se concentrer sur ses autres sens pour compenser la vue. Non, il voulait tout ressentir, le plus intensément possible. Nas revint face à Grey et l’espace d’une seconde, eut le souffle coupé par sa beauté : la lumière de la lampe jetait sur son visage une constellation lumineuse qui jouait avec la couleur de ses yeux, illuminait sa peau claire et découpait chaque muscle. Nas leva la main pour retracer l’angle de la mâchoire, remonta jusqu’à l’oreille pour replacer une mèche de cheveux puis glissa sous le menton, effleurant la lèvre inférieure au passage, jouant avec la chair douce et charnue pendant quelques secondes, se demandant s’il pouvait disparaître à tout jamais dans la fente sombre de la bouche entrouverte.
Nas ramena sa main à lui-même pour se défaire de son caleçon mais ne rompit pas le contact entre leurs yeux. Pour une raison qui lui échappait, l’échange silencieux électrisait chaque centimètre de sa peau et il dut se faire violence pour bouger à nouveau. «  Allonge-toi sur le dos. » intima-t-il, la voix de plus en plus basse alors qu’il repoussa Grey d’un doigt qui n’admettrait aucune réplique. Il observa les longs cheveux bruns ruisseler sur l’oreiller, la peau pâle exposée sur les draps, le corps tout entier offert à ses yeux affamés. Fuck, Grey serait sa fin, sa chute, mais pouvait-on le blâmer ? Sans même s’en rendre compte, Nas avança sur le lit, un genou forçant doucement son chemin entre les cuisses de son compagnon. Il se pencha légèrement en avant et posa les mains sur chaque genou de Grey, les faisant remonter vers le haut tout doucement, appréciant chaque centimètre qu’il gagnait. « Mmh. Je t’ai déjà dit que tu es exactement mon type ? Parce que tu es exactement mon type. » soupira-t-il comme s’il se résignait à cette évidence, alors que c’était un fait admis entre eux depuis le début. Nas accentua la pression de ses pouces et les remonta simultanément le long des cuisses de Grey, tout doucement, appréciant la douceur du grain de peau, la fermeté des muscles qu’il pouvait sentir d’une simple caresse, le spectacle galvanisant de Greyson Wood sous lui, à sa merci. Nas resta un instant immobile puis se pencha lentement au-dessus du ventre de son compagnon pour déposer un baiser - avec plus de dents que de langue, soudain submergé par son propre désir. Son avancée le força à monter complètement sur le lit et ses hanches entrèrent en contact avec Grey, la peau de ses jambes effleurant celle, intérieure et plus sensible, des cuisses de son amant. Il ferma les yeux brièvement, une inspiration brutale remplissant ses poumons d’un air brûlant tandis qu’il inversait la tête en arrière. Une onde électrique crépita au fond de son ventre et lorsque Nas rouvrit les yeux, son sourire avait disparu, remplacé par un sérieux intense, absorbé dans la contemplation d’une constellation de grains de beauté qu’il aimait particulièrement, quelque part au-dessus du nombril. Looks just like the Lyra constellation, avait-il dit un jour à Grey mais il doutait que son compagnon s’en souvienne. Il pencha légèrement la tête sur le côté, sa main droite venant tracer des lignes légères sur le ventre de Grey pour remonter vers son torse tandis que sa main gauche, elle, restait sur la cuisse, attendant son heure. Nas se mordit la lèvre. « J’ai envie qu’on prenne notre temps. Pas toi ? » demanda-t-il en relevant les yeux vers Grey, une étincelle dans le regard. Ça ne leur ressemblait pas ; d’habitude, tout se faisait dans l’urgence, le secret, la peur de se faire prendre et des conséquences qu’une telle découverte pourrait avoir sur eux, entre deux cours, entre deux shifts ; mais ce soir, Nas n’était pas sensé être à Dupree et personne ne l’attendait. Il n’existait que Grey, lui et ce lit qu’il voulait baptiser encore et encore.
Il recula d’un pas, retirant sa main droite et pressant la gauche pour forcer Grey, sans brutalité, à plier la jambe. « Je pense qu’on devrait prendre notre temps. » insista Nas en se penchant lentement. « Pour bien réviser notre anatomie. » ajouta-t-il avec malice en jetant de nouveau un bref regard à Grey. Ses lèvres effleurèrent le genou de Grey puis glissèrent vers l’intérieur de la cuisse. Il la ponctua de baisers appuyés, appréciant le goût salé de la peau de Grey sur le bout de sa langue. Il remonta lentement sur le ventre, prit la tangente sur les côtes, taquina un téton entre ses dents, puis atteignit les clavicules. Il en retraça délicatement les contours, appréciant le velours de cette peau claire, tandis que ses hanches ondulaient instinctivement contre celles de Grey. Il ne pouvait pas s’en empêcher et chaque contact rendait sa concentration plus volatile, sa respiration plus difficile. La sensation était divine et pour ne pas s’abandonner au paradis trop vite, Nas posa ses coudes de chaque côté du visage de Grey. Là, ils étaient au plus proche l’un de l’autre, leurs torses effleurant l’autre, leurs corps entrelacés, leurs regards verrouillés. Le coeur de Nas était verrouillé également, et s’il ne le disait pas, ses yeux parlaient pour lui. Jamais il ne regarderait quelqu’un comme il regardait Grey ce soir-là. « Fuck, Grey… » I missed you so much, était ce qu’il aurait voulu dire mais Nas rassembla ce qu’il lui resta de self-control pour ne pas laisser ses sentiments se déverser comme un verre renversé. À la place, il caressa la tempe de son compagnon de ses lèvres moites. « J’ai envie de toi. » murmura-t-il, la voix rauque. Il n’avait jamais craint de le dire mais ce soir, après plusieurs semaines d’attente, l’aveu résonnait avec un étrange écho de désespoir. Les mains de Nas agrippèrent l’oreiller sous Grey et un grondement de plaisir lui échappa. « Grey… » Son front tomba sur celui de Grey, avec moins de douceur qu’il ne l’aurait voulu, mais il ne contrôlait plus les réactions de son corps. « Je veux te sentir en moi. » souffla-t-il, tout bas, très vite, tandis qu’il rouvrit des yeux implorants, d’un or sombre, pour accrocher le regard glacé de Greyson. Ses hanches imprimaient toujours ce rythme de vague à leurs corps. Et Nas aurait juré qu’il pouvait sentir son âme affleurer à la surface de sa peau dans l’espoir de toucher celle de Grey. So much for taking the time.
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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Lun 15 Fév - 13:36
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Greyson aurait voulu avoir la capacité de figer le temps, plutôt que celle de jouer avec la météo. Il en aurait usé et abusé, étirant les minutes en heures, afin que Nas ne s'en aille jamais aussi vite qu'il le faisait. Il éprouvait une certaine amertume à voir combien les semaines passées loin l'un de l'autre frôlaient l'éternité alors que les moments passés ensemble filaient sous ses doigts sans qu'il puisse les retenir. Bientôt, trop tôt, il serait déjà l'heure de se séparer, de laisser partir Nas, retourner à sa vie pleine de promesses, à ses études qui accaparaient toute son attention. Mais Grey ne voulait pas y songer. Il connaissait le cheminement de son humeur à chaque fois que son amant s'éloignait de Dupree: d'abord, c'était la morosité, le manque qui lui brûlait le corps (le coeur, en vérité); puis venait la colère, l'incompréhension (pourquoi s'embourbait-il dans cette situation? pourquoi ne se distrayait-il pas autrement, entre d'autres bras?) puis la résignation revenait planer jusqu'au retour de Nas. Il suffisait que le jeune médecin en devenir apparaisse, comme ce soir, sans s'annoncer, par quelque magie, pour que Grey oublie ses récriminations et plonge tout entier dans leur histoire bancale.
Il ne penserait donc pas au poison qui ne manquerait pas de s'insinuer dans ses veines au départ de son amant. Il se cantonnerait à ces minutes, ces quelques heures volées à l'attente, il savourerait chaque seconde, tant qu'il le pouvait, tant qu'il ne gâchait pas tout avec l'une de ses réactions stupides. Et tant qu'il embrassait Nas, tant qu'il se taisait, il était sauf, non?
La texture du sol changea au moment où ils passèrent dans la chambre plongée dans la pénombre, dont le seul éclairage, diffus, provenait de la pièce principale qu'ils avaient délaissée. Grey interrompit un instant ses baisers enfiévrés, essoufflé par la ronde infernale de ses sentiments et sensations, mais il ne quitta pas son amant des yeux, les mains toujours fermement amarrées à celui-ci. Une onde délicieuse lui traversa le ventre à la vue du sourire canaille de Nas et il se laissa guider, la résistance étant bien la dernière chose à laquelle il puisse songer alors que son coeur galopait et que sa peau réclamait celle du visiteur inopiné.
Assieds-toi.
Le géant de l'Aurore s'exécuta, se laissa tomber sur le bord du lit et leva le menton pour continuer à contempler le jeune homme qui s'était niché dans un coin de sa cage thoracique et qui n'en avait plus été délogé depuis leur rencontre. La lumière tamisée révéla Nas, chassa le contre-jour qui dessinait sa silhouette et Greyson aurait voulu l'attirer à nouveau à lui, emporté par une sensation d'adoration vive et éclatante. L'urgence de leur situation ne lui avait toujours pas échappé mais Grey laissait le choix de la cadence à Nas, il offrait sa patience mal contenue, il abandonnait ses gestes nerveux, préférant observer ceux de Naseer. Un frisson lui caressa la peau au contact des doigts de la fée du Crépuscule sur son visage et il résista à l'envie de glisser les siens sur les cuisses de son amant pour le rapprocher. A la place, il laissa le feu gronder dans son ventre, irradier dans ses membres, lécher son coeur, échauffer ses muscles, frôler la pulpe des doigts de Nas lorsque celui-ci effleura ses lèvres. Grey déglutit, devina le geste de Nas pour se dévêtir entièrement mais ne glissa pas les yeux vers le bas. Au contraire, il s'ancra dans les yeux sombres du jeune homme, envoûté.
Là. Ce moment-ci. Il l'aurait capturé, s'il avait pu. A la place, il le rangeait soigneusement dans un coin de sa mémoire, tandis que son coeur avait quelques ratés et qu'une seule pensée lui emplissait la tête: Naseer Shah était d'une splendeur féérique, il le laissait complètement pantois, comme si c'était la première fois qu'il s'en rendait compte. Mais au fond, il connaissait ce pouvoir d'attraction, il en avait fait l'expérience dès qu'il avait vu Nas, au détour d'une rue de Dupree. D'autres qualifieraient sans doute cet éclair de lucidité de coup de foudre, Grey n'avait même pas la prétention de lui trouver un nom. C'était là, tout simplement.
La fée solitaire se mordit la lèvre inférieure et obéit encore, roulant lentement en arrière, une vertèbre après l'autre, faisant durer le plaisir de la soumission. Le regard de Nas sur son corps était presque aussi enivrant que le contact de ses lèvres sur sa peau et s'il n'avait pas tant désiré son amant à cet instant précis, peut-être aurait-il pu éprouver une pointe de pudeur à être ainsi exposé. Grey ne put réprimer un grondement d'impatience et ce fut d'un ton saccadé qu'il lâcha, avec une fausse ironie:
- Ah ouais? Et c'est quel type, exactement?
Il ne s'était jamais demandé si Nas voyait d'autres mecs, ça lui semblait tout bonnement improbable, mais alors que le jeune homme le taquinait de la sorte, Grey s'interrogea furtivement: y avait-il quelqu'un d'autre du même type que lui à Dupree? Et Nas, était-il son type à lui? Grey ne s'était jamais posé la question parce qu'il ne pensait pas avoir un type mais force était de constater que depuis qu'il avait rencontré Nas, il n'avait jamais regardé ailleurs, ne s'était jamais intéressé à personne, pas comme ça. Nas s'en doutait-il seulement? Ou préférait-il éviter d'y penser? L'heure n'était pas à la révélation et aux questionnements, cependant, et Grey chassa ces considérations de son esprit.
A la place, il reprit ses caresses, savourant la chaleur de la peau de Nas, appréciant autant la douceur de celle-ci à certains endroits que la pilosité à d'autres. Il aimait chaque parcelle de peau, il adorait le parfum changeant lorsque le corps entrait en ébullition, il tressaillait et vibrait en harmonie avec son amant.
Nas voulait qu'ils prennent leur temps et Grey aurait voulu lui répondre qu'ils prendraient le temps qu'il souhaitait mais, dans un coin de son esprit, une voix grinçait, frustrée: ils en avaient si peu mais qu'ils le passent à se faire du bien ou à somnoler l'un contre l'autre, qu'est-ce que ça changeait? Il aurait pu tout aussi bien répliquer qu'il voulait bien essayer de prendre son temps mais qu'il n'était pas sûr d'y parvenir. Le désir le submergeait, les semaines écoulées fondaient sur lui, mais cela aurait pu revenir à lui avouer qu'il lui avait manqué, qu'il attendait ses visites avec impatience et il savait que jamais il n'admettrait une chose pareille. Alors à la place, Grey opta encore une fois pour une réponse narquoise qui esquivait la vérité:
- On peut essayer...
Sous-entendu: ce n'était pas leur fort. Pas son fort.  
Nas avait-il conscience de la torture que représentait sa proximité? Chaque cellule de Grey semblait vouloir fusionner avec le corps voisin mais il se contint, obéissant toujours aux invitations de Nas, tentant d'y voir une nouvelle forme de jeu. Un soupir grondant échappa au géant qui se passa les mains dans les cheveux comme s'il ne pouvait croire ce qui était en train de se passer et quand Nas fut assez remonté vers lui, Grey l'emprisonna. Entre ses bras, qui enserrèrent la fée du Crépuscule, pour plaquer ses mains dans son dos, au creux des reins et des omoplates. Entre ses jambes qui s'enroulèrent autour des hanches de Nas pour le serrer contre lui, pour l'empêcher de s'écarter une fois de plus – il ne supporterait pas de le voir s'éloigner encore et rompre ce contact qu'il attendait depuis bien trop longtemps.
Le temps s'arrêta, quelques secondes, du moins Grey en eut-il l'impression, alors que Nas jurait dans un souffle. Un sourire fit frémir les traits du géant mais il se borna à un bref haussement de sourcils. Suspendu aux lèvres de son amant, Grey dessina une ligne invisible le long de la colonne vertébrale de Nas, suivant les creux et les monts pleins de promesse. Il traça ensuite des ronds comme des volutes de fumée qui descendaient toujours plus bas et rejoignaient une contrée si souvent dissimulée. Ses cuisses se pressèrent encore plus contre les hanches de Nas et les grandes mains s'emparèrent du bel arrondi qu'il massa dans un geste qui invitait à reprendre la danse du feu interne. Le ventre noué, le coeur gonflé, Grey gémit en réponse à l'aveu de son amant. Il n'y avait nul besoin de mots pour en comprendre la signification. Moi aussi, moi aussi, moi aussi, aurait-il pu tout aussi bien chanter dans une litanie suppliante. Mais la parole n'avait jamais été l'atout du géant qui se montrait plus volontiers taciturne et qui avait tendance à croire que ses gestes suffisaient pour traduire ce qui se tramait aux tréfonds de son coeur. Il n'était toutefois pas question d'épanchement sentimental quand tout son être brûlait de désir pour celui qu'il tenait contre lui. Une onde encore plus chaude le submergea aux derniers mots de Nas et son regard sombra éperdument dans celui de la fée du Crépuscule.
Sans un mot, Grey combla la distance entre leurs lèvres et fit rouler Nas à son côté. Il ne se dressa sur un coude que pour tendre un bras et fouiller le tiroir de la table de chevet d'un tâtonnement maladroit et empressé – tout cela sans jamais cesser d'embrasser Nas. Il sortit un préservatif et un tube qu'il posa près d'eux avant d'étreindre à nouveau son amant. Etrangement, il voulait faire durer le plaisir à son tour, alors même que son corps réclamait le contraire. A moins qu'il ait voulu jouer au jeu qui avait été lancé quelques instants plus tôt et suivre la règle que Nas avait énoncée. Grey redessina le triangle secret, comme il l'avait fait tant de fois auparavant et émit un son qui oscillait entre un doux grondement et un gémissement rauque. Non. Il ne serait pas plus fort que Nas — l'avait-il seulement été un jour? Peut-être qu'il dominait en taille et en muscles mais pour le reste, il était faible.
Trop faible pour laisser échapper des mots tendres. Trop faible pour laisser son coeur s'ouvrir. Trop faible pour avouer que Nas lui manquait. Trop faible pour confesser que sa fée préférée était l'unique raison de sa présence à Dupree. Mais maintenant que la vie de Nas était ailleurs, sur un campus universitaire, maintenant que ses visites étaient brèves et espacées, qu'est-ce qui poussait Grey à rester? Pourquoi n'avait-il pas lâché Cabeswater et ses alentours pour suivre Nas là-bas? Il pouvait s'établir où il voulait après tout, rien ne le prédestinait à vivre à Dupree, rien n'aurait dû l'empêcher de plier bagages et aller ailleurs. Mais ç'aurait revenu à admettre qu'il suivrait Nas partout et cela impliquait trop de choses. Alors à la place, Grey noya le tourment dans l'incendie. Il ne rompit le baiser que pour poser son front contre celui de Nas, essoufflé, assourdi par les paroles qui ricochaient en lui et qui auraient dû venir mourir dans l'oreille de son amant. Il rouvrit les yeux au bout de quelques secondes puis il récupéra la capote et la glissa dans la paume de Nas.
- Tu la mets? Je fais le reste?
Double question. Il avait volontairement omis le petit "me", au cas où Nas changeait d'avis. Après tout, ce soir, il décidait. Grey se soumettait entièrement à lui. L'attente avait valu le détour. Plus rien ne lui importait sinon leur union. Leur fusion.
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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Sam 20 Fév - 16:47
Il avait passé des heures dans cette position, au-dessus de Grey, entre ses cuisses, la tête posée sur son torse et les doigts emmêlés aux longues mèches brunes, le corps recouvert d’une pellicule brillante de sueur, l’esprit en fuite, annihilé par l’étreinte de Grey. Avant de partir pour l’université, c’était ainsi qu’il passait la plupart de ses après-midis et de ses week-ends, tout entier dévoué à cette relation inégale et aveugle. Mais Nas ne pouvait pas s’arrêter. Il ne parvenait pas à se faire entendre raison, lui le scientifique. Lorsque venait le sujet de Grey, Nas ne pouvait se ranger que du côté des poètes et des rêveurs : parce que c’était lui, parce que c’était moi. Parce que c’était Grey. Il l’aimait. Qu’y avait-il de difficile à comprendre ? Il l’aimait, depuis le début, depuis que Grey s’était assis à côté de lui pendant ce cours de maths où il n’avait pas sa place et avait posé sa main sur sa cuisse, réveillant chez Nas des sensations soupçonnées mais encore jamais explorées, depuis qu’ils s’étaient passés ces mots en classe et que leurs mots comme leurs esprits s’étaient affûtés l’un contre l’autre, deux lames tranchantes qui avaient cherché toute leur vie un adversaire à leur taille. Il l’aimait, et il n’y aurait personne d’autre, et c’était à la fois l’évidence et la tragédie de sa vie.
Mais à cet instant précis, ceci, Nas ne le savait pas encore. Il n’était qu’un garçon de vingt-deux ans qui n’avait pas touché une autre peau depuis des semaines, un garçon qui retrouvait les bras de celui qui hantait ses nuits — et même ses jours, car l’imagination de Nas ne le laissait jamais en paix. Le manque de Grey convoquait d’autant plus d’images et d’envies, et ce soir, Nas cherchait à toutes les étancher. Oh, ils avaient bien commencé - et honnêtement, s’il n’avait pas été sur le point de rendre les armes, il aurait bien passé encore un peu de temps à frotter le moindre centimètre de sa peau contre celle de Grey - mais Nas était à bout de nerfs. Il lui fallait plus. Sous lui, le corps chaud et tendu de Grey appelait à des choses qu’il n’osait pas nommer à voix haute ; le jeu des mains de Grey sur lui le réduisait à la plus pure expression du désir, un mélange de gémissements étranglés et de soubresauts impossibles à contrôler. Puis leurs regards se croisèrent à la fin de sa confession et Nas dut se faire violence pour ne pas parler. Qui sait ce qu’il aurait été capable de confesser alors que Grey le regardait ainsi ?
À la place, un baiser vint sceller sa bouche traîtresse, puis un autre, puis un autre, et Nas fondit sous les assauts répétés de Grey, il laissa son essence se décomposer complètement pour n’être plus que sa propre peau, sa propre bouche, pour n’être plus qu’un réceptacle de cet autre corps qu’il chérissait plus que le sien, et il gémit sans honte, submergé par le plaisir. Il entendit vaguement un tiroir s’ouvrir et ne rouvrit les yeux que lorsqu’il sentit le front de Grey toucher le sien. Il précéda son amant d’une seconde ou deux et l’espace d’un instant, Nas observa un Grey inconscient du regard posé sur lui. Fuck, I love you. Puis leurs regards se croisèrent à nouveau et Nas fut transpercé, réduit au désir et à l’adoration — et au silence, jusqu’à ce que Grey lui pose une question. Anything. Anything you want, répondit-il en silence, alors que ses doigts se refermaient autour de l’emballage brillant. « O-Okay. » murmura-t-il à la place, et Nas se redressa sur un coude, regardant autour de lui comme s’il se demandait quelle suite allaient prendre les choses — comme s’ils n’étaient pas deux hommes nus, affamés et privés du contact de la peau de l’autre depuis des semaines (et il ne savait pas pour Grey, ne voulait pas le savoir en fait, mais il n’allait pas chercher ce qui lui manquait sur le campus ou même ailleurs). Puis il sut, et un sourire lui effleura les lèvres. « Viens là, alors. » Doucement, il posa une main sur le torse de Grey pour qu’il roule et tombe sur le dos, puis l’enjoignit à remonter un peu, juste assez pour qu’il se redresse contre le mur. Nas le rejoignit et ses doigts experts déchirèrent le petit paquet pour ensuite recouvrir Grey - yeux dans les yeux, toujours, un éclat de malice enfiévrée au fond des siens, car après tout, n’était-ce pas avec lui qu’il avait appris tout ça ? Tout ce que Nas savait du corps et de ses délices, c’était pour mieux faire trembler Greyson Wood entre ses mains. Il attrapa le lube et caressa Grey pour l’en couvrir également. Il le sentit ferme, tendu et avide entre ses doigts, et Nas se sentit perdre pied. La vision de Grey sous lui, à la fois à sa merci et pourtant tout en contrôle… Un grondement lui échappa. Il vint chevaucher Grey, le guidant avec souplesse à l’intérieur, au plus profond de lui. Leurs regards se croisèrent et Nas se mordit la lèvre, incapable de prononcer un mot. God, I missed you. Il se tendit, ferma les yeux, renversa la tête en arrière. Enfin, ils ne furent qu’un. Enfin, l’attente est terminée.
Toujours les yeux fermés, Nas tâtonna et alors qu’il commençait à bouger doucement, il chercha la main droite de Grey pour l’amener à sa bouche. Il rouvrit les yeux, le regard trouble, les prunelles voilées, mais fermement planté dans celui de Grey. Il déposa des baisers tremblants et chauds sur le dos et la paume de la main, dans le creux du pouce, sur chaque phalange. Puis, alors que le rythme de ses hanches accélérait, Nas ouvrit la bouche. L’index et le majeur de Grey y disparurent, faits prisonniers par sa langue. Qui de lui ou Grey était possédé, pris, à cet instant, Nas aurait été incapable de le dire. Il ne contrôlait plus le rythme de ses hanches, ni les caresses provocantes de sa langue. Il relâcha les doigts mais garda la main de son amant contre sa joue, et son acte main glissa le long de son propre torse pour aller trouver son dû entre ses jambes. « Grey—» Le reste lui échappa. Son corps se tendit, raide, et il ferma les yeux, renversa la tête en arrière, le visage dominé par l’expression d’un désir qu’il n’arrivait plus à dissimuler. Il aimait Grey. Il aimait le corps de la fée de l’Aurore contre le sien, dans le sien. Chaque roulement de hanche le laissait à bout de souffle, électrifié de plaisir. Ses cuisses frottaient contre celles de Grey, humides et douces, et il lui sembla que son tatouage de fée picotait au contact de la peau de son amant contre la sienne. Était-ce un message ? Un avertissement ? Si c’était le cas, alors Nas l’ignorait joyeusement. Tant pis pour la loi des Maisons, tant pis pour les attentes du monde ; il se préférait ici, assujetti tout entier au corps ferme et exigeant de Grey, les cheveux collant à ses tempes brûlantes et trempées, exposé sans pudeur et sans honte. Grey connaissait tout de lui, pourquoi se serait-il caché ? Nas lui avait tout donné : premier baiser, premières nuits passés à réinventer le désir sous toutes ses formes, première fois enfin, durant laquelle Nas avait entrevu toute l’abîme promise par une telle transgression. Tant pis. Tant pis, tant qu’il pouvait lui revenir. Il l’aimait. Ce n’était pas sa faute, si ?
Nas rouvrit les yeux. Sous lui, Grey était d’une beauté irréelle - sa peau claire et humide, ses yeux bleus, ses cheveux rebelles avec lesquels Nas aurait pu passer des heures à jouer, tout ça foudroya Nas et il dut ralentir la cadence de ses hanches pour ne pas s’abandonner, pour ne pas perdre complètement l’esprit et ne plus habiter que sa propre chair. Il avait déjà l’impression de ne plus être autre chose que peau et bouche, tout entier prêt à recevoir Grey et ses caresses, comme s’il avait été construit pour ça, comme si c’était là l’unique but de son existence. « N’arrête pas, Grey. » gémit-il. Des deux, il avait toujours été le plus vocal : dans leurs conversations, leurs disputes et puis dans ces moments-là aussi. Touche-moi, embrasse-moi, n’arrête pas, plus vite, plus fort, autant d’ordres qui naissaient au creux de son ventre et entre ses jambes, et qui venaient mourir soufflés ou gémis sur ses lèvres. À défaut de pouvoir contrôler quoi que ce soit en-dehors de ces murs, Nas n’hésitait jamais à le faire lorsqu’ils étaient seuls, perdus entre les draps. Formuler tout haut son désir l’embrasait de confiance et enivrait son esprit. Lui donnait des ailes, même, à défaut d’en posséder de réelles. Nas secoua la tête et se passa la langue sur ses lèvres sèches. « N’arrête surtout pas. » reprit-il en fermant les yeux, le front plissé, les mains crispées. Il était proche, tellement proche, et pourtant, il ne voulait pas que ça s’arrête. Il voulait que ça continue jusqu’à l’aube. Que Grey le possède, le fasse sien, jusqu’au bout de la nuit.
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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Mer 10 Mar - 12:22
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Jamais, jusqu'à son arrivée à Dupree, jusqu'à ce qu'il rencontre Nas, Grey ne se serait imaginé coucher avec le même mec plus de deux ou trois fois et surtout pas sur une période aussi longue. Pourtant, les faits étaient là: son arrivée remontait à plus de cinq ans et sa vie avait changé du tout au tout, tout en conservant son essence. Il évoluait toujours en marge des autres, humains comme Fées, il ne se laissait pas vraiment approcher et ne tentait rien vers les autres non plus. Naseer Shah était l'exception à la règle: dès qu'il l'avait aperçu, assis dans cette classe de mathématiques avancées, Grey n'avait pu résister à l'envie de s'immiscer dans la vie du garçon. Peut-être pour le tourmenter un peu, au départ, mais dès les premiers échanges, c'est la curiosité qui avait happé Grey, et cette curiosité s'était muée en attrait singulier, jusqu'à s'insérer naturellement dans ses pensées, dans ses journées.
Était-ce l'idée de "chasse" qui avait installé les fondations de la suite? Même pas. Car si Grey avait à l'évidence nourri spontanément des fantasmes à la perspective de passer des moments en tête-à-tête avec Nas, cela n'en était pas devenu pour autant une fixation et il avait rapidement appris à apprécier leurs conversations. Il s'était montré plus bavard avec Nas qu'avec n'importe qui au cours de son existence. Il s'était laissé charmer par la délicieuse tension qui régnait sur leurs échanges. Il s'était laissé aller à prendre le temps d'apprivoiser le jeune homme, esquissant des gestes qui pouvaient paraitre équivoques mais qui laissaient planer le doute quant à l'innocence de ceux-ci. Et quand, enfin, leurs lèvres s'étaient trouvées, leurs corps s'étaient rencontrés, l'assouvissement n'avait pas détourné Grey de son nouveau compagnon.
Au contraire, il l'avait ancré à Dupree.
Il l'ignorait juste à ce moment-là. Il l'ignorait encore ce soir de retrouvailles. Il n'en ferait la terrible découverte que douze ans plus tard, quand son amant lui échapperait parce qu'il ne trouvait plus (et qu'il n'avait jamais trouvé, ce qui était l'écorchure la plus brûlante pour l'ego de Greyson) ce qu'il attendait de leurs étreintes, de leurs moments d'intimité, de leur vie secrète dans l'antre du géant. Greyson serait heureux durant toutes ces années. Cela aussi, il ne le réaliserait que trop tard. Parce qu'il ne s'était jamais interrogé sur ce qu'était le bonheur. Il avait gardé l'âme errante de l'orphelin qui n'appartient nulle part et à personne; il n'avait pas appris les compromis, ni à s'éveiller aux attentes des autres. Et c'est ce qui causerait leur perte.
Mais à cet instant précis, tout cela relevait d'un futur trouble auquel ils ne pensaient ni l'un ni l'autre. Seuls importaient leurs gestes, leurs sensations, la douleur exquise qui précède l'apothéose. Seuls importaient la peau de Nas contre la sienne, son souffle mêlé au sien, son cœur qui faisait écho au tambour infernal qui sévissait sous ses côtes, la chaleur qui les enrobait et les consumait. Il vivait pour cette proximité, pour le chant des gémissements de son amant, pour l'ascension vers un autre monde sans même quitter les draps défaits. Il vivait pour ce chaos humain.
Greyson s'adossa docilement au mur, sans abandonner Nas du regard. Il laissa échapper un grondement de délice en sentant les doigts de Nas s'activer, la fièvre grimpant encore d'un cran dans son regard étincelant — si c'était seulement possible d'atteindre un nouveau palier quand, déjà, tout son corps était au supplice et réclamait la fusion avec celui de son amant. Lorsque le futur médecin passa à l'application du gel, ce fut tout le corps de la Fée de l'Aurore qui trembla et Grey ferma quelques secondes les yeux, comme si continuer à contempler Nas risquait de ruiner sa contenance. Son souffle s'emballa davantage et sa main attrapa subitement le poignet de Nas, au même moment où celui-ci combla la distance entre eux. Grey rouvrit les yeux et émit un son étranglé, un appel animal. Ses mains s'accrochèrent aux hanches de son amant, ses doigts s'enfoncèrent dans sa peau et quand Nas renversa la tête en arrière, sa gorge offerte et à la merci des lèvres de Grey, ce dernier y apposa la bouche et imprima une marque qui mettrait des jours à s'effacer, une réminiscence temporaire de cette union sacrée, de cette danse enfiévrée. Grey ne s'écarta qu'au moment où ses doigts furent effleurés par les lèvres de Nas. De sa main libre, il pétrit la cuisse du jeune homme, comme pour l'inviter, l'inciter à continuer — ses baisers sur ses phalanges ou l'ondulation de ses hanches? Les deux. Grey était captif du regard trouble de Nas, captivé par sa sensualité naturelle. Comment se faisait-il que cet homme soit avec lui ce soir, soit sien pour quelques heures? La Fée solitaire se posait la question chaque fois qu'ils atteignaient cette communion mais il acceptait sa chance, pourquoi aurait-il refusé ces plaisirs nocturnes, quand bien même il savait ne pas mériter l'attention de Naseer Shah. L'interrogation fut effacée par la langue de Nas sur ses doigts et Grey se mordit la lèvre, caressant de sa main libre le torse de son visiteur. Il caressa l'un des tétons puis le mordilla, pris dans l'effervescence du moment. Une réponse inintelligible lui échappa au moment où Nas prononça son prénom et il accentua ses caresses et ses baisers avant de poser sa main sur celle de son compagnon pour accompagner le mouvement.
N'arrête pas, Grey. N'arrête surtout pas.
Greyson aurait bien voulu lui obéir, rester ainsi jusqu'à l'aube, faire frémir Nas sous ses doigts, lui offrir une extase éternelle, ne pas retomber du nuage sur lequel ils voguaient, mais son corps n'était pas aussi endurant que son esprit et, surtout, il se liquéfiait devant la beauté de Nas, d'autant plus subjugué qu'il savait que ce dernier n'avait pas conscience du pouvoir qu'il avait — et Grey ne faisait pas allusion à la disposition de la Fée du Crépuscule mais à l'aura qu'il dégageait, l'envoûtement qu'il pouvait provoquer par sa seule présence. N'en était-il pas le plus bel exemple, lui, l'indompté qui s'était si aisément soumis au charme d'un gamin qui avait croisé sa route?
- Je ne vais plus tenir longtemps, avoua-t-il, un sourire dans la voix, le souffle court. Je vais bientôt...
Il regretta sa sortie, s'il n'avait pas bu autant avant l'arrivée de Nas, peut-être aurait-il pu se contenir encore un peu, profiter de la vue enchantée qu'était Nas sur lui. Mais le feu grondait, il sentait l'approche de l'orgasme et il voulait sentir Nas jouir avec lui, sur lui. Il n'exprima rien de tout cela mais quand son regard croisa celui de Nas, il était éloquent. Il attendit encore quelques secondes, qu'ils soient en phase, puis il se laissa emporter par la vague de plaisir, traversé de soubresauts, avant de conclure d'un baiser soulagé en attirant les lèvres de Nas aux siennes.

Grey se laissa retomber contre les oreillers avec un soupir essoufflé. Il fixa le plafond d'un air abasourdi, comme s'il peinait à croire ce qu'il venait de se passer, puis il laissa échapper un rire qui frôlait le ronronnement.
- Putain, ce que c'était bon, lâcha-t-il avant de tourner la tête vers son amant.
Ce que son esprit baigné d'un bien-être total aurait pu aussi déclarer, s'il n'avait pas été aussi doué pour le museler: putain, ce que t'étais bon. putain, tu m'avais manqué. putain, la vi(ll)e est nulle, sans toi. putain, ne repars pas.
La respiration saccadée, Grey se laissa à nouveau noyer dans la contemplation de Naseer Shah et si les mots refusèrent de franchir ses lèvres, sa main, elle, glissa contre la joue du jeune étudiant en médecine, avec une douceur qui n'était pourtant pas caractéristique chez Greyson Wood.
Naseer Shah

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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Ven 19 Mar - 2:34
Dans ces moments-là, Nas ne pouvait pas s’empêcher de se demander pourquoi. Pourquoi vivre dans l’ombre ? Pas seulement des fées, pas seulement de Dupree, mais la leur ? Pourquoi cette obscurité imposée, ce flou artistique qui embrouillait ce qui était pourtant si simple lorsque son corps trouvait celui de Greyson Wood, lorsque sa bouche glissait le long de ce cou offert, lorsque ses mains s’agrippaient désespérément aux hanches de son amant ? N’étaient-ils pas une évidence ? Il mettait Grey au défi de le regarder dans les yeux et de lui dire : i found better elsewhere. Il le mettait au défi de trouver quelqu’un qui le comprenait mieux, qui le faisait frémir avec autant de précision et délectation, qui le chérissait autant que Nas adorait chaque centimètre de peau, chaque mèche rebelle, chaque silence. Il le mettait au défi de trouver quelqu’un qui aurait pu entrer dans sa tête mais qui n’en avait jamais eu besoin. You’re mine, I’m yours, mais ça, Nas ne s’autorisait pas le dire. Même le penser creusait cette culpabilité au fond de son ventre. Il était arrivé à l’âge d’homme, âge auquel ses parents étaient déjà mariés et perpétuaient la lignée de leur Maison. Aussi puissantes ses capacités féeriques étaient-elles, elles ne lui avaient pas conféré la possibilité de tronquer la nature - et pourtant, ce n’était pas les essais qui manquaient, susurra une voix malicieuse qui ressemblait à celle de Grey. Comme maintenant, alors que son amant le tatouait son torse de caresses légères, que ses dents le torturaient avec douceur, que sa main s’enroulait autour de la sienne pour accompagner son vas et viens lancinant. Non, ce n’était pas les essais qui manquaient, admit Nas alors que le plaisir le dénouait ses doutes et ses incertitudes, alors que la main de Grey effaçait sa jalousie et ses insécurités et que ses propres hanches menaient une danse brûlante, extatique. Chaque mouvement, chaque ondulation les rapprochait d’une conclusion inéluctable et pourtant, Nas, continuait. Il enlaça Grey - il voulait sa peau, son odeur, sa présence, tout ce qui lui manquait atrocement lorsqu’ils étaient séparés et dont il ne parvenait pas à conserver l’essence, malgré tous ses efforts. Le seul moyen de retrouver Grey complètement était de le toucher. Je ne vais plus tenir longtemps. Malgré lui, Nas sourit d’un air canaille. « Ah oui ? » souffla-t-il, malicieux, alors que le contrôle de son propre corps lui échappait peu à peu. Dans leur position, il pouvait sentir chaque changement, chaque crispation de Grey. Et c’était bon, si bon, d’être sien et de le faire sien. I’m yours, forever. Le sourire de Nas s’effaça vaguement alors que leurs regards se croisèrent - Nas ne sut pas ce que Grey lut en lui, mais à cet instant, tout son coeur, tout son être, corps et âme, lui était acquis. And ever.
Il aurait pu encore tenir longtemps mais ce fut la lueur dans les yeux de Grey qui le fit venir, presque par surprise. Ce fut plus fort que lui : sentir le corps de son amant frémir puis s’abandonner, entendre sa prière silencieuse, éprouver l’écho des moindres spasmes de son corps, tout cela déclencha son propre mécanisme et Nas se laissa submerger par un plaisir qui lui fit tourner la tête. La bouche de Grey contre la sienne acheva de le faire (re)venir et pendant une seconde, Nas ne put se contrôler. Toutes les barrières s’écroulèrent ; il n’était plus qu’une peau immense, capable de parler aux étoiles et de ressentir, d’absorber chaque contact. « Greyson— » gémit-il d’une voix presque étranglée alors qu’il le suivait dans sa retombée. Il posa une main maladroite sur le torse de Grey, tentant de retrouver un semblant de souffle, eut un rire léger et libéré, presque incrédule, puis se laissa tomber sur le ventre à côté de son amant, la tête la première vers l’oreiller. Putain, ce que c’était bon. « Mmh. On recommence quand tu veux. » ronronna Nas, les yeux mi-clos, prêt à s’endormir au milieu des draps entortillés. La félicité post-orgasme avait détendu chacun de ses muscles et son corps n’était plus qu’un poids ferme contre le matelas chaud. Si Grey n’avait pas brusquement effleuré sa joue, il se serait probablement endormi, parfaitement rompu, idéalement disloqué.
Le contact l’éveilla d’un coup. Ce fut un doux coup de griffe, un tendre coup de tonnerre. Il ouvrit les yeux et rencontra la chaude lumière bleue du regard de Grey. Il resta immobile, n’ayant de toutes façons ni l’envie ni la capacité d’esquisser le moindre mouvement. Tout son être retint d’abord son souffle, suspendu à la douceur de cette caresse sur sa peau, puis, trop vite, Nas s’habitua au contact. Il s’y fondit, s’y blottit, comme Grey l’avait touché ainsi toute sa vie - comme il voulait que Grey le touche toute sa vie. Dans ce contact, il entrevoyait tout ce qu’il attendait de l’existence. Il ne voulait pas perpétuer la Maison du Crépuscule. Il se fichait des traditions. Vikram se chargerait d’être le fils parfait, Harsaj prendrait sa place. Il acceptait d’être exilé, banni, rayé des albums de famille.
Il voulait Greyson Wood.
Doucement, tout doucement, sans le quitter des yeux, Nas referma sa main sur celle de Grey. Du bout du pouce, il caressa la peau du dos de la main et effleura les phalanges. Le souvenir brûlant des doigts de Grey dans sa bouche lui revint en mémoire mais il ne tenta pas une nouvelle approche, pas de ce genre-là en tout cas. Il se contenta de soulever la main de Grey et d’en replier chaque doigt pour déposer des baisers dans le creux des phalanges, à la manière d’un fidèle adorateur. Qu’espérait-il de ce dieu imprévisible ? Greyson était un ouragan fait homme et les accalmies ne duraient jamais. Nas suspendit son baiser, conscient que s’il continuait à se montrer aussi tendre, il provoquerait la tempête. Les yeux plongés dans ceux de Grey, il lâcha la main adorée mais sans qu’il puisse s’en empêcher, sa propre main effleura la joue de son amant pour aller replacer une mèche rebelle derrière son oreille. Le geste dura plus longtemps qu’il n’aurait dû, la main aventureuse retraçant même la ligne de la mâchoire avant de venir s’échouer entre eux. « Je devrais revenir sur un coup de tête plus souvent. » souffla-t-il avec un sourire presque embarrassé et il finit par détourner les yeux. Il ne voulait pas que leur seule soirée depuis des semaines tourne à l’affrontement, alors Nas se racla la gorge, ravala tous les mots d’amour et de peine qu’il aurait voulu murmurer tout bas, et se redressa sur le coude - trop vite pour tromper qui que ce soit. « Douche ? » lança-t-il avec un entrain un peu forcé. « Je crois qu’on en a besoin tous les deux. » ajouta-t-il, passant une main nerveuse sur sa nuque humide.
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· Re: (neyson) touch me and you'll never be alone.  ·  Ven 30 Avr - 22:42
Grey avait une façon de regarder Nas qui différait selon si celui-ci avait conscience d'être observé ou non. Il y avait toujours un brin de provocation chez Grey lorsqu'ils se contemplaient, surtout au début, à l'époque où ils se jaugeaient, s'apprivoisaient l'un l'autre, mais le géant avait continué ce petit jeu de chat et de souris, sans savoir s'il était vraiment le prédateur ou la proie — il aimait à penser qu'il était le premier mais n'était pas buté au point d'ignorer être la seconde par moment. Avec Nas, il voulait bien l'être. Mais dès que son amant détournait l'attention, ignorait sa présence, ne sentait pas son regard sur lui, Grey laissait fondre la glace de son regard, le bloc qui semblait barricader son cœur. Combien d'heures n'avait-il pas passé à contempler son voisin de lit après leurs ébats, quand le sommeil avait emporté Nas et qu'il restait les yeux grands ouverts, comme s'il craignait que tout s'efface, tout s'envole s'il les fermait. Il s'était toujours retenu de toucher Nas lorsqu'il dormait, de crainte de le réveiller, mais son regard avait caressé les traits paisibles, s'était gorgé de ce tableau enchanteur et Grey s'était souvent laissé bercer par le souffle régulier, tourné vers le garçon qui partageait ses nuits, qui occupait plus son esprit que la fée solitaire ne l'admettrait jamais, avant de fondre dans des rêves doux — il ne dormait jamais mieux que lorsque Nas reposait à ses côtés, ce qui était trop rare à son goût (et ce qui serait sa faute, plus tard). Souvent, il s'était demandé de quoi rêvait Nas, si ses songes étaient aussi beaux que lui, si c'était leur sérénité qui apaisait les siens. Toutes ces questions, toutes ces chimères, elles étaient restées coincées derrière les murs de la forteresse, coincées derrière les côtes de la cage thoracique de Grey, comme en était prisonnier son cœur.
Son cœur qui, à ce moment précis, battait encore comme un forcené, incapable de reprendre une cadence normale après les dernières minutes endiablées mais Grey ne doutait pas que l'écho du tambour s'espacerait, reprendrait un rythme régulier, retrouverait son cours naturel. Il le fallait bien, puisque Nas repartirait bientôt.
Greyson ne voulait pas y penser, cependant. L'heure se se séparer viendrait bien assez tôt sans qu'il laisse l'ombre ternir cet instant de... de quoi, d'ailleurs? De pure douceur, d'équilibre fragile, de pause méritée? De bonheur, Grey. C'était ce mot-là qui dansait à la frontière de son esprit, un esprit bien trop obscur et buté pour laisser la porte s'entrouvrir, pour laisser s'insinuer l'évidence. C'était la retombée après l'union céleste, comme le retour sur terre après avoir fumé un joint ou bu trop de bière — la gueule de bois en moins, quoique, le gouffre laissé par l'étudiant en médecine ne lui donnerait pas envie de dégueuler ses tripes mais il noircirait cette solitude à laquelle Grey s'accrochait, celle qu'il se targuait d'aimer, d'être fait pour elle. Quand Nas était là, toutes ses certitudes vacillaient mais une seule persistait, la pire: ils ne seraient jamais un nous, pas comme l'entendait la société (humaine comme féérique). Mais à ce moment précis, même cette considération-là n'avait pas pu pénétrer à leur suite dans la chambre spartiate. Il n'y avait que Nas, que lui, que leurs souffles saccadés, que leurs corps chauds éreintés, que leurs cœurs qui battaient à l'unisson, chacun dans leur cage.
Pendant un fragment de seconde, le regard que Grey portait à Nas en secret sortit de sa cachette, profitant du geste spontané qui avait poussé le géant à effleurer la joue de son amant. Était-ce à cause des absences répétées et de longue durée de Nas qu'il baissa la garde? Sans doute. Il fallait profiter de chaque seconde puisqu'ils ne savaient pas quand ils se reverraient. Il aurait pourtant suffi que Nas revienne plus régulièrement, ou que Grey se déplace jusqu'à son campus universitaire. Mais Grey ne s'y sentirait pas plus à l'aise qu'à Dupree, il le savait. Ce n'était pas la faute de Nas, c'était comme ça. L'éternel rempart auquel Grey se heurtait, auquel il était ramené quand il réalisait qu'il avait été trop loin. Greyson prit conscience du changement chez Nas avant de vraiment réaliser la portée de son geste, l'incongruité de celui-ci par rapport à leur fonctionnement habituel mais là où à un autre moment il se serait empressé de reprendre sa main, il laissa couler l'instant, sans trop savoir pourquoi — ou plutôt si: parce que battre en retraite aurait froissé l'instant, aurait sûrement blessé Nas et si Grey était en général le premier à provoquer les conflits, il ne voulait pas ruiner le retour de l'étudiant, lui faire regretter sa visite, risquer de reporter la prochaine.
La Fée de l'Aurore, mutique, sembla oublier comment respirer alors qu'il ne quittait pas son compagnon des yeux, alors que son ventre se tordait délicieusement en sentant les lèvres de Nas sur ses doigts. Pourquoi le jeune Shah éprouvait-il cette facilité à administrer sa tendresse? Pourquoi lui-même était-il incapable de lui rendre la pareille? Pourquoi Nas la lui offrait-il à lui, Greyson Wood? Qui n'avait rien fait pour mériter son affection? Était-ce une forme de masochisme, d'illusion? Les points d'interrogations s'accumulaient, formaient un magma brûlant qui ne se reflétait sans doute pas de façon limpide dans le regard fixe de Grey mais, là encore, pour une raison ou une autre, Nas était capable de pressentir le danger et il rompit de lui-même le geste avant d'interrompre le silence, ce qui ramena définitivement la fée solitaire aux draps emmêlés, à la fraicheur qui glissait sur sa peau maintenant que son corps s'apaisait après l'effort.
— Sur un coup de tête, hein? demanda Grey en roulant sur le dos, se gardant bien d'ajouter: je te manque tant que ça, parce que ça n'aurait fait qu'inviter la gêne à nouveau et qui sait ce que Nas aurait pu répliquer?  
Grey avait à peine glissé les mains sous sa nuque, dans une pause qui se voulait décontractée, quand Nas se redressa sur un coude et suggéra qu'ils aillent prendre une douche. Un sourire narquois étira les lèvres de Grey qui répliqua:
—  Ouais, d'ici à ce qu'on sorte, je serai peut-être paré pour un deuxième round.
Ils avaient déjà baptisé la douche par le passé — comme chaque recoin du petit appartement, sans doute — mais elle restait l'un des endroits favoris du géant. L'exiguïté de l'espace, la brûlure de l'eau trop chaude sur leur peau, la vapeur qui les cernait. L'odeur de savon qui se mêlait à celle de Nas, aussi, avait l'art d'enivrer les sens de Grey.
Grey aurait fait n'importe quoi pour qu'ils restent éveillés, pour que le sommeil ne leur vole pas ce temps précieux et n'importe quelle distraction pour ne pas évoquer le geste incongru était la bienvenue.
Alors Grey se redressa, se leva et se dirigea vers la salle de bain.
Se gardant bien, cette fois, d'esquisser le moindre geste en direction de Nas.

THE END.
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