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 (afsoun/nash) a touch of magic ~ Nash

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· (afsoun/nash) a touch of magic ~ Nash  ·  Mar 15 Déc - 20:51


i wish i had something more to give you. you've been feeling bad this time of year. if I could I would drive out to see you. things are finally looking up for me this time. take it from me i'd be lost without you. i try to run away but you're running up on me faster, and I could barely breathe, I couldn't even turn around. I only hope we make it home safe and sound.

La neige crisse sous ses pas, un peu comme ces petits biscuits que l’on écrase dans le fond d’un plat à cheesecake. Enfin ! respire Afsoun, presque à voix haute, un large sourire étendu sur ses lèvres. Noël est là. Noël est arrivé. Noël est descendu sur Dupree, véritable tsunami de féérie. La ville toute entière s’est parée de rouge, de vert et de doré, contrastes saisissants avec son épais manteau blanc, scintillant. Tout clignote. Tout chatoie. Tout s’illumine. Tout résonne de chants métalliques que crachotent de mauvais hauts-parleurs. Tout embaume d’épices et d’alcool, de gâteaux sortis du four et de tasses fumantes. À chaque coin de rue, elle perçoit une rumeur enfler et vrombir : celle de pères et de mères Noël improvisés - surtout paniqués - en quête du cadeau parfait. Afsoun est de ceux-là. Elle se reconnaît dans leurs silhouettes courbées, leurs doigts fébriles et leurs mâchoires serrées. Elle sait les nœuds au cerveau, elle sait les muscles qui lâchent et les soupirs exaspérés, et ce, quand bien même elle détient d’autres secrets pour faire plaisir aux siens que des babioles en plastique et des machins électroniques. Des gâteaux oui, des gâteaux certes… mais pas n’importe lesquels, pas pour n’importe qui. L’occasion est trop belle, trop importante pour leur faire manger les mêmes choses que ses clients. Nope. Pas question. Chaque année, c’est la même rengaine, la même routine. Afsoun prépare Noël comme on prépare un marathon, avec une religiosité invincible. Elle invente et réinvente. Elle s’entraîne et se foire. Elle avance, à pas de bébés, puis s’écrase à nouveau, parce qu’il manque tel arôme, telle texture, telle subtilité. Et puis la liste est longue… tellement longue qu’elle se demande parfois comment son cœur fait pour contenir tous ces gens. Après sa sœur et ses parents, viennent Moira, Maeve et Molly, et enfin Nash. Nash, son petit frère, mais pas par la taille. Nash, son petit frère, mais pas par le sang non plus. Le mur de leurs souvenirs est criblé de brèches. La peinture n’est pas folle. Les photos sont jaunies, parfois même déchirées… Bref. L’édifice est fragile, mais il est si précieux à ses yeux, qu’Afsoun se découvre de vrais talents de maçonne. Ils ont passé tant de temps à n’être que des étrangers… Elle en serre les poings de douleur et de honte. Cette décision… la plus dure de sa vie… elle n’a même plus les mots pour l’expliquer, même plus la force de se la justifier. C’était stupide. C’était cruel. Ce n’était même pas forcément nécessaire. Et aujourd’hui, ce qui est fait est fait. Irréversible. Indélébile. Afsoun n’a plus que ses pâtisseries pour se racheter et ses sourires pour se faire pardonner… Nash mérite plus. Nash mérite mieux. Peut-être pas la Lune, mais bon… une étoile ou deux ? C’est la forme qu’elle a choisie pour les biscuits qu’elle lui a préparés. Trois boîtes. Pas une de moins. Elles pèsent lourdement contre sa hanche et à l’épaule où est passée l’anse de son tote bag, dont le tissu semble prêt à se rompre. Plus que quelques pas, plus que quelques mètres et elle arrivera en bordure des bois. Le point de rendez-vous. Car Nash, Noël, tout ça… ça commence par la même lettre mais ça ne rime pas. Monsieur moi-je n’aime pas les fêtes, monsieur moi-je n’aime pas la mièvrerie, monsieur moi-je préfère rester au lit. Alors sourire aux lèvres, elle lui a proposé ce compromis. « OK. Écoute, tu veux pas venir bouffer chez moi, très bien. Qu’à cela ne tienne. Tous les ans, toi et moi, on va au lac Calswell, tel jour, telle heure, qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente, et tu pourras râler tout ton soûl mais avec les canards, compris ? » Par on ne sait quel miracle, la grande perche a acquiescé. La tradition est née comme ça, d’une plaisanterie, d’une boutade, d’un éclat de rire. Et ils se sont promis : Afsoun ramène la bouffe, Nash ramène ses soucis. Et puis s’ils marchent ensemble, c’est pour laisser l’année écoulée derrière eux. La lisière des arbres capte son regard. Les arbres touffus ont le haut du crâne qui touche les nuages sombres et ras. Afsoun s’adosse contre l’un d’eux, les mains enfoncées loin dans ses gants et dans ses poches, le regard rivé sur le chemin d’où il l’a l’habitude de venir. Son cœur bat plus vite. Ses jambes tremblent plus fort. Son sourire s’accentue. Elle a si hâte et si peur en même temps, car en refermant la porte de son appartement, ses narines ont capté un parfum familier, le fantôme d’une présence qui ne fait que s’accentuer. Diego. Le nouveau nom sur sa liste. Le nouveau visage dans ses rêves. Son écharpe étouffe son gloussement d’adolescente, tandis qu’elle réajuste le sac à son épaule. Pas d’inquiétude. Elle n’est pas avance, elle ne s’est pas pressée, mais ce n’est pas bien grave, ils ont toute la journée.

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· Re: (afsoun/nash) a touch of magic ~ Nash  ·  Ven 25 Déc - 1:01


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Avec les canards. Compris.

Le sens des traditions a été oublié depuis des années, tout comme la notion de famille chez les Lyndon s’est effritée au départ de la mère. Nash ne fête pas Noël, depuis jamais, se fait un plaisir et un honneur de détester cette période de l’année. La seule fête qu’il connaît se solde avec sa meilleure amie la gueule de bois, généralement. Tout le reste… N’existe pas. Le concept de partager des moments avec ses proches lui est familier, il n’aime juste pas qu’on lui impose un moment et une manière de le faire. Tu dois cuisiner une dinde et dépenser la moitié de ton salaire en cadeaux et supporter ces chansons ridicules et puis pendant que tu y es file à la messe et balance l’autre moitié de ton salaire après tout c’est l’anniversaire de Jésus Coca-Cola allez rdv l’année prochaine.

Non.

Mais.

Ça fait déjà quelques années qu’il se fait avoir, le grand âne. Quelques décembres qu’Afsoun gronde, grogne, grommelle de sa voix délicate offrandes et presque menaces. Quelques hivers que Nash accepte, qu’ils ont fixé ce point de rendez-vous car le premier était couvert de neige et que l’un avait envie de voir le lac sous ce spectacle, et qu’il fallait bien venir taper la discute aux canards aux suivants. Sorte de tradition qui s’est installée sans qu’il ne la voit venir, Nash, sans qu’il ne puisse y redire quoi que ce soit – parce qu’il l’apprécie, celle-ci, parce qu’il est d’accord, parce qu’il en a même besoin.

Bien sûr, il râle toujours, mais ça fait partie du bail : les grongrons de Nash, les ronrons d’Afsoun, le rendez-vous.

Le casse-tête pour trouver un cadeau à la famille bricolée maladroitement, résolu cette année en une portion gigantesque de poulet au curry – il se doute bien qu’il va recevoir du sucré, en face, et l’humour a tenté de faire des cupcakes qui ont brûlé carbonisé de moitié dans son four, donc le plaisantin est resté sur un plat acquis et une bonne bouteille de vin, uh. Le casse-tête pour s’habiller un tant soit peu élégamment n’en a pas été un, un coup d’oeil aux boards Pinterest de Nas (oui… oui.) et le voilà affrété d’un pantalon gris foncé (une horreur inventée mais franchement pas dégueulasse, quand même), un sous-pull noir, un manteau vert émeraude-foncé unpoiltropgrand chiné par Irene -- sans oublier les superbes chaussettes, apparentes, c’est une évidence.

Tout beau, presque tout frais, c’est pile à l’heure que la demi-fée arpente les rues de Dupree pour filer vers la verdure. Le lac apparaît vite, pas d’canards en vue pour l’instant, le kiosque à musique n’est occupé que par les plaques de verglas et le lierre qui le grignote depuis quelques années déjà. Mais Nash trace, impatient de retrouver l’amie dans un moment qu’il considère privilégié – différent, unique, bien à eux. Les lèvres sont étirées en un sourire bienheureux et son rythme cardiaque s’affole d'en voir un similaire sur la brune lorsqu’il l’aperçoit, au même arbre que tous les ans, comme si un seul changement pouvait tout chambouler.

Nash fait attention à ne pas sautiller les derniers pas, ne pas accélérer, bien que l’envie soit présente. Non, il soigne son entrée, tout nonchalant qu’il veut être – tend déjà une main vers la pâtissière, les dents qui se dévoilent parce que finalement trop heureux, une épaule d’attrapée du bout des doigts pour l’attirer doucement contre lui, et voilà qu’il profite des quelques centimètres qu’il a en plus pour envelopper l’autre dans une étreinte aussi douce et sucrée qu’Afsoun. « J’suis même pas en retard, eh – je m’améliore ! » Une entrée en matière comme une autre, lorsqu’il la relâche. Était-il seulement en retard l’année dernière ? Il ne s’en souvient pas vraiment, il s’en fiche un peu, mais il est prêt à faire des efforts pour les gens qu’il aime – donc. « Par contre, je crois que les canards se sont faits la malle. J’appelle ça de la publicité mensongère, Miss Acker. » D’ailleurs, il devrait rentrer chez lui sur le champ : on ne le berne pas comme ça ! Pourtant, il hausse juste les épaules et sourit un peu plus. « Comment tu vas ? »

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· Re: (afsoun/nash) a touch of magic ~ Nash  ·  Ven 8 Jan - 15:35


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Au détour d’une rue, au coin d’une maison si enneigée que sa porte en serait presque inaccessible, la haute silhouette de Nash Lyndon apparaît. De ses longues jambes interminables, qu’habille un élégant pantalon gris - tiens c’est bizarre ça… ne l’a-t-elle pas déjà entendu rouspéter contre ces “horreurs” ? - coupé avec précision pour laisser entrevoir ses chaussettes colorées - une vraie fashion victim, que même la neige ne ferait reculer - il avale la distance qui le sépare de l’orée du bois. Il l’a vue, et son sourire s’est éclairé, ses lèvres se sont étirées en un doux sourire irrépressible, sa démarche s’est faite légère et guillerette, sautillante presque, s’il n’avait pas décidé de se donner un style et de jouer les nonchalants. Afsoun réprime l’éclat de malice qui manque de se faire moqueuse au coin de ses yeux sombres, et se laisse étreindre doucement. Joue contre joue, rires et silhouettes emmêlés, la chaleur de ces retrouvailles lui prend la gorge d’une émotion indicible. « Waw ! Je suis très, très, très impressionnée, » le félicite-t-elle, sans la moindre étincelle de sincérité dans la voix. « Quoi ?! Comment ?! Pourquoi mensongère ? Tout de suite non mais... » Son cri de fausse indignation se heurte au mur de tranquillité apparente de ce recoin perdu de Dupree, mais Afsoun s’en fiche. Afsoun se moque bien de troubler la sieste de la neige, ou de déranger quelques retraités dont la nouvelle occupation est de répandre des commérages. Avec Nash à ses côtés, la joie déborde et elle ne peut - ne veut - pas la museler. « On accuse pas sans preuves Mister Lyndon. » Le voilà qui se détache, qui recule d’un pas pour mieux accrocher son regard au sien, qui laisse son sourire s’élargir entre ses deux oreilles. Il est si cute, si attendrissant, si adorable. Un gosse perdu dans la neige à qui l’on a promis des montagnes de sucreries. En parlant de sucreries d’ailleurs… « Tiens, voilà pour toi ! » D’un geste un peu brusque, elle décroche de son épaule endolorie le lourd sac qui y pendouille. « Joyeux Noël Nash ! » Elle le lui tend. Elle se dresse sur la pointe des pieds pour lui imposer deux grosses bises bien sonores sur ses joues rosies par le froid. Sans attendre de réponse, sans attendre de réaction, Afsoun se saisit de son bras et l’entraîne sur le sentier, direction le lac Calswell. « Ma foi, ça va on ne peut mieux, » répond-elle en lui adressant un coin d’œil. Oh que oui, tout va bien, tout va mieux. Depuis plusieurs jours, Afsoun a l’impression de vivre un rêve éveillé, de flotter sur un sol fait des plus purs nuages. Sa vie s’est enchantée d’une voix, d’un visage et d’un Diego qu’elle a non sans honte hâte de retrouver, malgré toute la joie que lui procurent ces moments passés avec Nash. Sans oublier Moira, sa meilleure amie de retour à Dupree… Afsoun se sent comme une vraie adolescente, toute entière happée par l’allégresse des premières découvertes et la magie des retrouvailles, mais bien vite rattrapée par ses résolutions d’adulte. La tradition, c’est la tradition. Point à la ligne. Nash, c’est Nash. Une priorité, c’est une priorité. Alors résolue, elle a coupé son téléphone, attrapé son sac, enfilé son manteau et la voilà, plantée devant lui. « Et toi ? Comment ça va ? Raconte moi tout, » ordonne-t-elle presque, soucieuse de ne pas avoir à lui raconter les non-pas-un mais douze changements survenus dans sa vie en l’espace d’une seconde trente. « Le Sea Horse ? Tu vis toujours en coloc, non ? Ça se passe bien ? » La forêt les happe, les enveloppe, les soustrait à la civilisation, tandis qu’ils approchent pas à pas du lac. Tout est calme. Tout est paisible. Tout est figé dans la neige et la glace. Quelques guirlandes et décorations ornent les arbres aux abords du lac, tandis que les attractions abandonnées attendent le retour des baigneurs. Ils avancent d’une démarche tranquille, toujours absorbés par leur conversation. Le regard d’Afsoun se porte un peu partout, et le constat est sans appel : « Mince alors… pas de canards… Je crois bien que tu avais raison. Bon bah tant pis… On fait demi-tour du coup, c’est ça le deal ? » Elle le bouscule d’une épaule, un peu espiègle, un peu joueuse, et franchement en confiance qu’il ne prendra pas sa dernière boutade à la lettre.

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· Re: (afsoun/nash) a touch of magic ~ Nash  ·  Lun 11 Jan - 21:13


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Le sourire est bien plus fier qu'il ne le devrait, lorsque comparse Douceur le complimente faussement sur sa ponctualité – bien sûr, qu'elle est impressionnée, c'est tout naturel, l'effet demi-fée, même si elle l'ignore. Le sourire est vite accompagné d'un rire, parce qu'il est incapable de ne pas s'abandonner à la félicité et à la joie que retrouver Afsoun lui procure, Nash. Rayon de lumière qui lui donne envie de se coller à elle en ronronnant, il n'est pas si mécontent de retrouver les boucles brunes et l'aura soleil couchant et les boutades théâtralisées. « Mais j'ai des preuves ! » Qu'il s'indigne lui aussi, tiquant faussement au titre gagné à côté de son nom de famille, se trouvant trop jeune pour ce genre d'immondices. Sa preuve en est plutôt l'absence, en réalité, mais ils n'ont pas commencé leur marche retrospective non plus – il a juste envie de râler, faut-il croire.

L'heure des cadeaux arrive déjà, après l'étreinte, et il est bien obligé de froncer du nez dans une grimace pour grognasser comme il se doit – yeah yeah yeah, Joyeux Noël. « Mmmh-merci, à toi aussi. » Tiens, pas de petite remarque cynique ou de leçon de moral, il a abandonné dès la première année car elle est bien plus forte que lui à ce jeu. Il prend le sac en souriant, tend le sien en retour. Le sucre s'échange contre l'épice, l'affection utilisée pour confectionner rendant (il l'espère, pour lui du moins) le tout meilleur. Nash éclate d'un rire bienheureux alors qu'elle se décide à l'embrasser, encore, presse doucement une épaule pour encourager et apprécier le geste. Eternel curieux, il jette un coup d'oeil au contenu des boîtes et soupire déjà, d'extase, d'envie, il salive un peu même. « Ils sont beauuuux ! Il va falloir que je me mette au sport, olala. » Comme si, à chaque fois qu'il passe à la pâtisserie, il n'en repart pas avec deux ou trois sucreries. Comme si ça ne fait pas des années qu'il devrait se mettre au sport, sérieusement.

Rituel traditionnel accompli, c'est bras-dessus bras-dessous qu'ils s'avancent enfin dans les bois pour accomplir le véritable leur : la promenade, la discussion, revoir cette année pour ajouter une croix à cette vie que Nash n'aurait jamais imaginé voir si longue, mieux se préparer pour la prochaine avec la promesse d'être ensemble pour. Il hume une réponse, à la joyeuse brindille, plisse les yeux lorsqu'il croise la malice caramel mais garde son sourire content – il y a hippopotame sous gravillon, pardi. On ne peut mieux ? Peut-on que mieux ? Ou ne peut-on pas toujours mieux, justement ? « Mais que, donc ? » La relance pas très éloquente, alors qu'ils avancent et qu'il a (presque désespérément) envie de savoir. Mais la demoiselle se fait têtue et l'interroge lui, en retour, quémandant un tout qu'il a toujours du mal à assembler, tellement sa vie semble être constituée de rien. C'est si compliqué, parfois, de chasser le poids lourd contre la poitrine et les idées noires et de se rendre compte qu'il a déjà beaucoup.

« Le Seahorse, toujours... J'ignore la magie du pourquoi du comment, mais oui, ça roule encore cette affaire. » Record de longévité qu'il espère continuer l'année prochaine encore, tellement il se sent à sa place dans l'établissement, espérant avoir enfin trouvé le truc qui le motive – pas à se lever tous les matins, mais au moins à ne pas appréhender chaque jour qui passe. Un tressaut plus heureux le prend, alors qu'il continue. « Par contre, non, ça fait un petit moment que je ne vis plus en coloc. J'suis trop vieux pour ça ! Mais j'ai fait des, uh, rencontres... Intéressantes, on va dire, cette année. » Comment lui dire, à Afsoun, qu'un lien immuable le reliant à deux autres personnes s'est formé et qu'il ne pourra jamais s'en défaire, qu'il n'est plus un mais multiple, qu'il est ici mais peut ressentir sous la peau Matt dans une bulle de bonheur et Greer en plein ennui au boulot ? Comment lui dire que le premier le déteste et la seconde doit en avoir marre de jouer les pacificatrices, n'en penser rien de mieux dans le fond ? Le sourire est plus triste, mais il reste. « Et Nas s'est marié, merde ! J'ai l'impression d'avoir perdu un bout de moi, c'est con, non ? Mais... Je me suis rapproché d'Irene, donc il y a de ça, j'imagine ? » Il n'imagine pas, en réalité, il en frémit de jubilation, d'exaltation, mais tremble de peur face à quelque chose qu'il ne contrôle pas. Peu habitué à avoir envie, il ne sait pas comment véritablement affirmer ce qu'il veut – sans oublier tout l'équilibre fragile qu'il ne veut pas détruire.

Un rire secoue une nouvelle fois la demi-fée, alors que la mare n'offre qu'un spectacle de presque glace. Pas de petits canards, nul part. C'est donc la fin de leur rencontre. « C'est ça ! J'étais ravi de te revoir, merci pour les gâteaux, à l'année prochaine ma douce. » Et, toujours dans l'exagération, c'est à lui de lui bécoter les deux joues – non sans lever les yeux au ciel ensuite de leur idiotie. C'est si facile, d'être avec Afsoun. « Et toi, alors ? Les amis, les amours, les emmerdes ? » Les deux savent qui est désigné par les emmerdes, Nash espère sincèrement que l'ombre au tableau n'est pas si ténébreuse que ça pour la pâtissière.

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· Re: (afsoun/nash) a touch of magic ~ Nash  ·  Lun 1 Fév - 15:13
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I WISH I HAD SOMETHING MORE TO GIVE YOU. YOU'VE BEEN FEELING BAD THIS TIME OF YEAR. IF I COULD I WOULD DRIVE OUT TO SEE YOU. THINGS ARE FINALLY LOOKING UP FOR ME THIS TIME. TAKE IT FROM ME I'D BE LOST WITHOUT YOU. I TRY TO RUN AWAY BUT YOU'RE RUNNING UP ON ME FASTER, AND I COULD BARELY BREATHE, I COULDN'T EVEN TURN AROUND. I ONLY HOPE WE MAKE IT HOME SAFE AND SOUND.



Son œil est trop curieux, trop insatiable. Il ne peut se retenir et se jette rapidos sous le couvercle du tupper, que ses doigts facétieux ont soulevé d’un demi-millimètre. Pourtant, ce sont bien ses voisines, les narines, qui sortent les plus satisfaites de cette intrusion. « Goodness ! » soupire la brune quand le curry s’estompe, s’en retourne à sa prison de plastique. « Mais Nash ! Tu t’es surpassé ! Merci ! » Elle rit, elle l’embrasse et elle reprend son bras. « Autant s’y mettre tout de suite alors ! J’ai cru comprendre qu’à deux, on était plus motivés. » Petit clin d’œil complice. Petite demi-lune espiègle et joueuse au coin de ses lèvres brunes. Autant d’artifices derrière lesquels Afsoun dissimule ce pressentiment, cette intuition mi-inquiète mi-amusée que les repas avec Diego finiraient par lui coûter quelques kilos en trop… Mais assez parlé d’elle, assez tergiversé sur des résolutions qu’ils ne respecteront sûrement pas et qui de toute façon, ne devraient être prises qu’une fois une année ajoutée au compteur. Afsoun ne rate rien des dernières nouvelles, des derniers potins. Son oreille attentive oblitère tous les craquements, les grincements et les croassements qui hantent la végétation dense autour d’eux. C’est à peine si elle ne manque pas de se prendre les pieds dans quelque racine sortie de son cercueil de terre gelée, tant elle détourne à peine le regard du grand brun. « Je suis vraiment contente pour toi, le Seahorse est vraiment un super endroit. Et… si tu as besoin d’un business partner pour des soirées à thème, tu sais où me trouver. » Elle est fière, Afsoun. Elle est fière et elle ne s’en cache pas. N’y a-t-il pas de plus grande émotion que de voir un petit frère voler de ses propres ailes ? Pas à ses yeux. Pas à son cœur. Une grande inspiration gonfle ses joues et sa poitrine, et son visage s’éclaire d’un large sourire quand elle reprend. « Vraiment ? Comment ça “intéressantes” ? » Faussement inquiète, surtout joueuse, Afsoun arque un sourcil tout en posant une main au tremblement feint sur son épaule. « Ils ne se sont pas pointés sur le pas de ta porte avec des petits tracts pour te présenter leur Sauveur j’espère ? » Devant eux, les troncs s’espacent, le sentier s’élargit et la lumière envahit les surfaces rosies mais souriantes de leurs visages respectifs. Le lac gelé et son absence de canards remplace l’horizon de feuilles mortes. « Oh ! Sans blague ! » s’écrie la brune d’un éclat de voix absolument ravi - presque rêveur. « La famille Shah doit être aux anges ! Qui est l’heureuse élue ? et tu étais à la cérémonie. Ils ont pris quoi comme pièce montée ? » Mille autres questions l’assaillent dont elle doit retenir l’assaut, de peur de faire mourir d’ennui le pauvre Nash. Il n’y a qu’elle que ça intéresse, le glaçage et les bouchées et la pâte à choux. Il n’y a qu’elle pour interpréter le choix d’un couple pour des fruits plutôt que du chocolat, des dragées plutôt que des pâtes de fruits... Il n’y a qu’elle aussi pour n’en avoir que faire de la robe, des fleurs, des plans de lune de miel et autres futilités. Elle pourrait presque en oublier ce petit commentaire glissé l’air de rien, ce petit aparté qui se dit à la marge mais est en fait le nœud du problème. C’est mal connaître Afsoun. Pour toute conclusion à la bise sonore qu’il colle sur ses deux joues, faisant mine de la quitter puisque les Grands Seigneurs Canards n’ont pas daigné pointer le bout de leurs becs, la brune soupire et lève les yeux au ciel. Elle le traîne et l’entraîne jusqu’à leur banc, leur petit coin de bois à moitié trempé de glace pas tout à fait fondue, sur lequel elle dépose un carré de nappe imperméable. « Assieds-toi donc, » lui offre-t-elle pour toute réponse avant de prendre elle-même place. « Moi ? » Elle s’étouffe presque, surprise que la conversation retourne aussi tôt à elle. « Oh tu sais… rien de nouveau… la routine… j’aimerais que… bon tu le sais déjà mais bon… c’est comme ça. » Le sourire qu’elle lui rend est pâle, s’excuse de ne lui apporter meilleures nouvelles de sa vie, mais celle-ci lui paraît bien morne, bien plate, bien… quoique. Un éclair traverse son regard. « Mais je… enfin… j’ai… j’ai peut-être rencontré quelqu’un. Enfin… rencontré... je le connaissais peut-être déjà avant mais bref… c’est compliqué. » Sa voix tremble. Sa voix s’emporte. Elle bafouille, elle trébuche sur des mots qui lui paraissent si peu appropriés à qualifier tout ce qu’elle ressent, à parler de Diego. « Mais toi alors ?! Irene hein ? » se ressaisit-elle immédiatement, faisant apparaître comme par magie un sourire malicieux et un coin d’œil enjôleur. « Se rapprocherse rapprocher… On sait ce que ça veut dire avec toi ! Dis moi tout ! » Elle baisse la voix, la teintant de l’espoir qu’elle a pour lui, pour son bonheur. « C’est du sérieux, alors ? Je veux dire… entre vous deux ? » Ce serait si beau. Irene & Nash. Nash & Irene. Ça sonne déjà si bien. Ça sonne déjà si harmonieux. Ça sonne déjà les cloches dans la tête d’Afsoun, soudain rêveuse.
CODAGE PAR AMATIS
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· Re: (afsoun/nash) a touch of magic ~ Nash  ·  Sam 6 Fév - 18:15


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La joie des retrouvailles est, tous les ans, presque gâchée par ces immondices bonnes résolutions lorsque les cadeaux riment avec nourriture, et que non loin le point final sport souhaite s'imposer. Afsoun le prend avec humour, n'en déplaise à Nash qui râle un bien moins enthousiaste « Uuurg ! » comme seule réponse. Même à deux, le sport, fiou, quelle torture – qu'il pratique lorsqu'il y a trop de lâcher-prise, mais ce n'est pas son activité favorite que cracher ses poumons tous les quatre mètres. Les deux comparses se mettent en route, bras-dessus bras-dessous, pour leur habituelle balade aux goûts de réminiscences.

La curiosité de la demi-fée est à peine piquée d'un bonheur évident de l'humaine qu'il doit déjà conter ; qu'il babille que le boulot lui plaît et qu'il s'est fait de nouveaux amis (enfin...) et que même du côté des amours il y a des nouvelles. Il y a ce sentiment chaleureux qui s'installe, cet apaisement d'avoir quelqu'un à qui se confier – d'avoir des choses à dire, aussi. Le brun sourit avec fierté lorsqu'elle propose un nouveau partenariat, mais il ne prend même pas le temps de lui demander comment celui avec Diego s'est passé. Il rit un peu lorsqu'elle demande plus d'explications sur ces rencontres. Il tapote la main qui est apparue sur son épaule avec un rire, avant de lui répondre. « Très sincèrement, c'est presque ce qu'il s'est passé. » Ils n'ont prêchés pour personne mais ils sont apparus sur le pas de sa porte sans y être invité – dans sa tête, surtout. « Intéressantes comme dans... Qui changent la vie, intéressantes ? Pour le meilleur ou pour le pire ? » C'est que ça ressemble dangereusement à l'union qu'il lui confie, après – à l'exception près que lui n'a rien choisi. L'amie se réjouit de la nouvelle, et Nash aimerait s'y joindre, pourtant... Pourtant le doute commence à s'installer, après quelques mois de mariage, après les longues discussions dans lesquelles Irene arrive à le coincer malgré ses réticences à se mêler de ce qui ne le regarde pas. « La demoiselle s'appelle Veda, et je n'ai pas tellement eu l'occasion d'apprendre à la connaître mais elle m'a l'air sympathique. » Pourtant le meilleur ami n'a pas l'air comblé ? Ou bien a-t-il jugé le bonheur qu'un jeune marié devrait avoir trop haut ? Il sait, Nash. Il le sent. Mais c'est trop compliqué de s'en mêler – peut-être tentera-t-il, l'année prochaine, d'être la main tendue, l'oreille attentive pour Nas et pour démêler la situation. Déformation professionnelle oblige, Afsoun demande des nouvelles de la pièce montée. « La pièce montée était colorée, et aux fruits ? Rien d'anormal, je crois, après... Je n'ai pas fait beaucoup de mariages non plus. » Qu'est-ce que cela veut bien dire, il lui laisse décider.

Les canards officiellement absents, voilà que les deux doivent se quitter – poli, Nash pose une bise sur les joues d'Afsoun avant de la laisser seule, il faut tout de même qu'elle garde un souvenir doux de leurs échanges. Il ricane devant l'air pasdutout amusé, ne résiste pas une seule seconde aux gestes de la pâtissière qui le pousse jusqu'à leur banc habituel, attend sagement pour s'asseoir. « Merci Madame ! » Il n'y pense pas, à tout ça, mais il est vrai que c'est plus agréable de se poser et de rentrer avec un jean sec. Il détache un bouton de son manteau long pour mieux s'installer, tout en s'inquiétant de retourner les questions intrusives à sa partenaire. La routine, bégaillée pour elle, soupirée pour lui. « La proposition de l'balancer dans le Cabeswater tient toujours. » Fichu usurpateur, fourbe malicieux qui les tient tous les deux – Nash pourrait faire quelque chose, braver cet être manipulateur, mais il respecte trop Afsoun pour faire quoi que ce soit sans son accord. Alors, en attendant, il n'est bon qu'à presser doucement ses doigts autour de la mimine amie, pour rappeler qu'il est là.

La malice revient, ensuite, plus inattendue. Nash, déjà avachi sur le banc, se redresse soudainement. Tout intéressé. Peut-être ? Est-il possible de peut-être rencontrer quelqu'un ? Enfin, rencontré ?? « C'est compliqué ou c'est très simple et tu le rends compliqué ? » Hop hop hop, les petites piques fusent pour mieux titiller – mais Afsoun se faufile et le voilà à nouveau sujet de dialogue. « Mmmmh ? » L'innocence face au prénom d'Irène est rapidement trahie du sourire qui s'épanouit sur ses lèvres, et il ne peut empêcher un rire de s'échapper à ce que la brune insinue ensuite. « Tout, tu es sûre ?! J'ai peur que les détails soient trop grivois pour toi, ma douce Afsoun. » Sous-entendus du vieux goujat qu'il est, oh juste un peu, pour essayer de ne pas avoir à se confier. Mais ça ne fonctionne pas, et il soupire à nouveau lorsqu'elle pose la question qui fâche. Nash laisse son regard courir devant lui, sur le lac, son dos reposer à nouveau contre le dossier humide du banc. « Non, ce n'est pas... Du sérieux. Il n'en a jamais été question et il n'en sera jamais question, c'est juste... C'est comme ça, en fait, ça ne marchera pas. » Il est certain et il aimerait pouvoir l'expliquer, pourquoi il l'est – qu'ils ont beau partager beaucoup de choses, et de nouvelles depuis peu, que leur nature est différente et incompatible. Il n'est que demi-fée et Irene risque déjà beaucoup à être son ami. Il ne lui demandera jamais d'en risquer plus, il ne lui imposera pas ce choix et il comprendra toujours – malgré tout. Le sourire est plus triste, face à la montagne de possibilités qui s'insinue en lui et compresse sa cage thoracique. « Mais ce que je ressens... Si, ça, c'est sérieux. J'essaie juste de pas trop y réfléchir et d'en profiter tant que je le peux. Parce que les quelques minutes, jours ou semaines de bonheur valent le coup. » Le sourire est plus triste, néanmoins déterminé. Nash enfonce les mains dans ses poches. Elle en vaut la peine, Irene. S'il aurait lâché l'affaire depuis longtemps avec quelqu'un d'autre... Il n'y arrive pas avec elle. « Maintenant j'peux pas dire que c'est compliqué ou tu vas me retourner mon argument contre moi – je n'ai pas été malin sur ce coup. » La demi-fée essaie de regagner un peu de confiance, de reprendre le ton léger habituel, de passer à autre chose. « Comment on rencontre peut-être quelqu'un, Miss Acker ? » Il n'oublie pas – à elle de partager son thé et d'être un tantinet vulnérable.

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